Wednesday, April 16, 2014

La cup: première expérience

La coupe menstruelle ça vous dit quelque chose ?

Non ?

Eh bien ce n'est pas grave, il n'est jamais trop tard pour prendre un cours de rattrapage avec votre hirondelle préférée !


Si vous n'avez pas vraiment envie d'avoir les détails, rendez-vous en bas de l'article pour le Bilan !



La cup (ou coupe menstruelle), qu'est-ce que c'est quoi ?

Il s'agit d'une petite coupe en silicone ou en latex, disponible la plupart du temps en deux formats (pour celles qui ont eu des enfants, et celles qui n'en ont pas eu), destinée à être insérée dans votre anatomie, pour récupérer vos menstrues.

C'est beau la langue de bois. Dans un autre monde j'aurais dit ça: c'est une coupe en silicone qu'on insère à l'entrée du vagin pour recueillir le sang de vos règles. Là, voilà, les mots sont dits.

A quoi ça ressemble concrètement ?



A ça ! Voilà ! Elle est même fournie avec son petit pochon tout mignon pour pouvoir la ranger.


Mais pourquoi s'infliger la cup ?



(Cette partie de l'article a été rédigée avant ma première utilisation concrète et en situation réelle de la cup, pour préserver l'opinion de départ qui m'a fait choisir la cup.)

En tant que "vierge de la cup", je trouve ça plus pertinent pour convaincre d'autres "vierges de la cup" (je suis sincèrement désolée pour cette expression très moche: en plus la cup ne risque pas de vous "déviergiser", promis).
Adopter la cup, c'est réduire ses déchets, éviter d'entrer en contact avec les serviettes et tampons qui ont été traités chimiquement, ne plus avoir rien qui dépasse, ou rien d'inconfortable dans la culotte. Mais c'est surtout pour des raisons économiques que je me suis lancée dans l'aventure, puisqu'on achète sa cup une fois, et on peut la garder des années avant de la changer, si on l'entretient bien, évidemment. La mienne m'a coûté 28 euros en magasin bio, mais j'ai une amie qui s'en est procuré une sur eBay pour une quinzaine d'euros.


Je vous présente donc ci-dessous une revue un peu plus détaillée de ma première expérience avec la cup, et si parler de règles vous gêne, ou si vous n'avez pas envie de me lire trop longtemps, vous pouvez sauter directement au bilan ;)



Deux jours avant le moment fatidique

J'en ai profité pour m'entraîner à la mettre, l'enlever, la nettoyer, la supporter (ou pas).
Ces deux jours m'ont permis de voir si c'était quelque chose qui pouvait me convenir, si ça n'avait pas trop d'inconvénients, tout ça...
Le premier jour, je ne l'ai portée que l'après-midi, au moment d'aller en cours (quatre heures d’affilée) histoire de l'essayer en conditions réelles. J'ai eu quelques moments d'inconfort: mauvaise posture assise, sensations désagréables en marchant. C'était sans doute dû à une mauvaise position de la cup.
J'ai corrigé le tir le lendemain, en la posant un peu plus haut (sachant qu'elle doit tout de même être posée le plus bas possible), et pour toute la journée. Là, miracle, je l'ai totalement oubliée, elle n'a pas bougé, je ne l'ai pas sentie, c'était le paradis.
Je pouvais attendre mes règles de pied ferme.

Premier jour

Le premier jour des ragnagnas n'est jamais très palpitant chez moi, ce qui fait que je n'étais pas du tout inquiète. En plus je maîtrisais la pose de l'engin. Avant de me coucher, je l'avais posée, histoire de ne pas être prise de court le matin au réveil.
Je n'ai pas eu de soucis d'inconfort, ni même de "débordement" indésirable. J'ai passé une journée free du fri fri, et je m'étonnais de voir que ma période de règles ne devenait plus synonyme de contrainte. Je pouvais enfin porter mes jolies culottes tous les jours, sans craindre rien ni personne.

Deuxième jour

expression française du 16e siècle pour parler de cette période bénie: avoir ses ours. C'était la minute intello, ne me remerciez pas c'est cadeau.

C'est là que le crash test a vraiment commencé pour moi, puisque c'est mon jour le plus difficile dirons-nous. Je me suis levée en traînant la patte, et j'ai eu la surprise de constater que ma cup, mal posée la veille n'avait su faire son job pleinement (dirons nous).
J'ai dû donc recourir à un repositionnement d'urgence, en la posant plus bas (c'est pour ça qu'il faut la porter le plus bas possible, pour éviter les débordements têtedelinotteilfallaitbienlirelanotice.)

Troisièmes et quatrièmes jours

A chaque lever le matin, j'ai eu le droit à de petits débordements, pas du genre catastrophe, mais c'est embêtant quand même... Je ne sais pas trop comment corriger ce soucis, il va falloir sans doute plus d'entraînement à la pose je pense.
Sinon en journée, c'est un bonheur ! Je ne la sens pas, mais alors pas du tout, elle ne déborde pas du tout (c'est pour ça que je ne comprends pas bien mes déboires nocturnes...).
Je n'ai pas eu trop de difficultés pratiques, pour l'enlever, la rincer et la replacer.

En revanche, ce n'est clairement pas le genre de chose qu'on peut faire dans n'importe quelles toilettes (coucou les toilettes de la fac!), mais quand je portais des tampons j'avais le même soucis de "confort" pour changer de tampon, donc je connaissais déjà. J'aime pouvoir rincer ma cup tranquillement chez moi, et pouvoir me laver les mains après. Oui, parce que dans le monde merveilleux des études supérieures, le savon a déserté les toilettes, les portes sont en verre brouillé, la paroi des toilettes ne touche pas le plafond, les essuie-mains ne sont jamais changé, de même que les poubelles... Que du bonheur !

Dernier jour....

Là, c'est le drame !
Fatiguée de me lever avec des débordements, je me suis couchée avec une serviette, et j'ai fini ma période de ragnagnas à l'ancienne avec mes éponges à sang bourrées de chimie.
Pourquoi ? Tout simplement parce que mes periods ont duré longtemps, plus que d'habitude (là j'ai fait une ellipse, mais sept purée de jours c'est beaucoup!) et que j'ai eu des journées excessivement longues. Bref, j'ai fini crevée, et flemmarde. C'est donc la fainéantise qui m'a fait délaisser ma petite cup sur la fin.


Un bilan ?

Ce que j'aime chez la cup:

- On réduit considérablement les déchets
- On est vraiment plus libre de ses mouvements
- On ne s'inquiète pas pour les débordements (du moins de jour)
- On peut la changer toutes les quatre à huit heures, ce qui est bien adapté à mon rythme de vie un peu dense, et souvent avec des évènements imprévus
- Il n'y a pas d'odeurs désagréables

Ce que j'aime moins:

- Par manque d'habitude je pense, je me suis fatiguée à l'utiliser
- Il faut vraiment apprendre à la positionner correctement
- Il y a donc un vrai temps d'adaptation avant d'adopter définitivement la cup, ne jetez donc pas tout de suite vos tampons et serviettes, vous en aurez besoin pour faire votre transition.
- Il ne faut pas se sentir mal à l'aise par rapport à son corps, ce qui peut rebuter les plus jeunes par exemple


Voilà les filles, j'espère vous avoir convaincues, ou du moins vous avoir intéressé un instant.
La cup, pensez-y, c'est chouette ;)


Si vous avez envie d'en lire plus, je vous recommande:



- l'article de Kinoko
- l'article de Mademoizelle

Où se la procurer ?

Généralement dans les magasins bios on peut la trouver, ou sur internet (sur iherb notamment).

J'espère vous avoir convaincues de tenter l'expérience !

A bientôt !

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