Saturday, September 24, 2016

Les Cités des Anciens, tome 5, les Gardiens des Souvenirs : Robin Hobb

Synopsis du 1er tome (pour n'avoir aucun spoils) :

 Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons pour se transformer en dragons. Mais trop affaiblis, ils donnent des créatures difformes et incapables de survivre sans l'aide des humains, si bien que les Marchands du Désert des Pluies décident de s'en débarrasser...



Mon Avis :

Les Gardiens des Souvenirs est une tome transitoire de la saga, où l'intrigue avance à petits pas. La conclusion de la série commence à se dessiner, et je pense deviner à peu près ce qui pourrait se passer par la suite.
Les rapports entre les personnages continuent de se développer, et Thymara m'a un peu agacée dans ses attitudes. J'attends de voir si elle va prendre en maturité par la suite... Les dragons représentent sans doute les personnages les plus dignes d'intérêts dans ce tome, puisqu'ils se retrouvent à nouveau confrontés à leur nature, et doivent chercher leur identité propre.
Je regrette que le découpage des petits tomes français ait été pensé pour que ce tome ne fasse que 300 pages, parce qu'on reste clairement sur sa faim. En refermant l'ouvrage, je n'avais pas beaucoup eu l'impression d'avoir avancé. Il n'y a pas eu beaucoup de suspens ou de nouveaux enjeux dévoilés, ce qui en fait étonnamment, le tome de la saga que j'ai le moins apprécié.

Il n'en reste pas moins que Robin Hobb a toujours une plume formidable, qui charme et donne des frissons à la moindre description. La saga reste toujours un incontournable pour moi, et un immanquable dans le paysage de fantasy !


A bientôt pour la suite !

Sunday, September 11, 2016

Villette, Charlotte Brontë


Synopsis :

Lucy Snowe, 14 ans, a développé une profonde affection pour le jeune Graham Bretton, fils de sa marraine. Leur attachement est mutuel, mais le père de Graham vient bientôt récupérer son fils...
Peu de temps après leurs adieux, Lucy doit quitter la maison. Après quelques hésitations, elle est engagée comme aide par Miss Marchmont, une dame handicapée. À la mort de celle-ci, pleine d'attentes et d'espoirs, Lucy prend un navire pour le royaume de Labassecour et sa capitale, Villette, où elle est employée comme institutrice à l'internat pour jeunes filles de Mme Beck.

Mon Avis :

Point V.O: 
J'ai été un peu maso, je me suis lancée dans une lecture de presque 600 pages en anglais du XIXè siècle. Mais bon, j'ai survécu (ouf!). Cet ouvrage en version originale est clairement destiné à des lecteurs/lectrices confirmé.e.s. Il faut également tenir la longueur du pavé qu'il représente. Cependant une lecture en V.O reste très intéressante, puisque certaines expressions et certains dialogues sont en français, cela permet donc de bien comprendre les nuances de significations entre ces deux langues. C'est un peu du pain bénit pour les passionnés de langues quoi.

J'adore Charlotte Brontë, j'aime son style, sa façon de s'adresser au lecteur, l'univers qu'elle développe dans ses œuvres. Après Jane Eyre, j'avais très envie de lire le dernier roman de cette autrice, qui est considéré comme son ouvrage le plus abouti, le plus mature.
Ma lecture a été longue, le style étant très travaillé, mais elle en a valu tellement la peine. L'histoire se déguste comme un caramel.

Lucy est une protestante (sans doute calviniste comme Brontë) qui débarque dans un pays catholique, et ces différences seront bien visibles lors du récit. De nombreux mystères entourent sa vie au pensionnat de Mme Beck, ils ne seront résolus que petit à petit, tenant le lecteur en haleine pour presque 600 pages, bien qu'il y ait quelques longueurs (typiques de certains classiques). Ce qui m'a intrigué avec Lucy, c'est qu'elle ne semble pas être l'héroïne de son histoire : elle est effacée, apparaît comme une ombre dans le récit. Elle reste très mystérieuse, malgré un récit à la première personne.
Nous sommes bien dans un roman victorien, puisque les personnages féminins correspondent soit à une image de mère, soit une image de "belle", auxquelles Lucy ne correspond nullement. Elle apparaît ainsi comme un personnage à part, qui cherche l'émancipation et l'indépendance, ce qui est très novateur, merci Charlotte !
Les intrigues amoureuses sont surprenantes, quand je crois que telle chose va se résoudre, elle se résout en fait de façon totalement différente. C'est ce que j'aime beaucoup avec Brontë, on est toujours surpris, et jamais déçu.e de son voyage. De plus, comme dans le fabuleux Jane Eyre, on retrouve ici des épisodes fantastiques qui donnent une aura de mystique, d'incertitude propre au genre. Certains chapitre m'ont donné l'impression de me retrouver dans une nouvelle de Poe, c'est dire !

Pour ce qui est de mon impression générale, Villette est un roman qui est intransigeant avec ses personnages. Comme dans How I Met Your Mother, vous pouvez avoir deux fin: cela dépend de votre lecture ou non du dernier chapitre. Libre à chacun d'aimer ou pas le message véhiculé, autour de l'indépendance de Lucy, il n'en reste pas moins que ce roman est magistral, touchant, cruel même...

Prenez soin de vous, et n'oubliez pas de lire !

Wednesday, August 3, 2016

Ce qui nous lie, Samantha Bailly

Synopsis:

Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler... et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.




Mon Avis :

Samantha Bailly est une autrice au talent certain. Son écriture est fluide, captivante, à la fois limpide et percutante. J'ai aimé ses phrases courtes qui trouvent efficacement le chemin de mon cœur. L'histoire d'Alice a trouvé sa résonance dans la mienne, avec des fils de mystères qui s'entremêlent tout au long du récit. Les flashbacks ajoutent beaucoup au récit, font monter le suspens, tout en apportant petit à petit des clés pour mieux comprendre le présent.

Les personnages sont tous attachants, entourés de leurs petits mystères. On ne s'attend pas forcément à découvrir ces personnalités derrières les descriptions de départ, et j'ai découvert avec plaisir qu'on ne juge pas un livre à sa couverture...
 Il s'agit d'une romance, mais ce n'est jamais plan plan, jamais mièvre ou trop prévisible. Alice a été abîmée par la vie, elle s'est endurcie et traîne sa méfiance à travers sa nouvelle vie, naufragée au milieu de débris intérieurs. Suivre son évolution au fil du roman a fait battre mon cœur à la folie. J'avais l'impression d'être avec une amie qui m'ouvrait son journal intime, et j'avais envie de partager sa peine et ses joies.

J'ai trouvé la fin du récit parfaite. C'était tout ce qu'il me fallait pour être totalement transportée. Pendant tout le roman, j'étais persuadée d'avoir tout deviné, en formidable Herculette Poirette que je suis. Mal m'en a pris, je suis tombée sous le charme d'une fin étonnante, qui m'a fait l'effet d'un rayon de soleil final. 

Bref, j'ai été vraiment emballée par ce roman, qui m'a apporté fraîcheur et amour après être allée voir Conjuring 2, ça m'a fait beaucoup de bien.

Prenez soin de vous !

Bisous choupinous <3

Friday, July 29, 2016

Guinevere, Jean-Louis Fetjaine

Synopsis:

Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un peu de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable, Gwenwyffar, "Blanc Fantôme" est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Entre la Dame Blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.



Mon Avis :

Pfff... Ce livre a été bof de bout en bout. Ni vraiment mauvais, ni excellent, je ne me suis tout simplement pas sentie touchée par ce roman. Je m'attendais à une petite friandise de réécriture du mythe arthurien, arrosée d'elfes et d'autres créatures magiques (d'ailleurs chez Livraddict ils ont bu un coup de trop quand ils l'ont catégorisé "fantastique"... c'est même écrit sur la couverture que c'est de la fantasy !).

Bref, il s'agit ici d'une suite de la trilogie des elfes, que j'avais lu il y a de cela presque dix ans (et oui je vieilli ha ha !). J'avais adoré ces livres, et je n'ai malheureusement par retrouvé la magie qui m'avait accrochée par le passé. On sent que l'auteur est spécialisé dans le Moyen-âge, ce qui permet d'en apprendre un peu plus sur les coutumes, les costumes, les mœurs de l'époque. C'est sans doute ce que je retiens de plus positif. La plume est également agréable à lire, et colle très bien à l'univers médiéval. Mais, je n'ai pas réussi à me sentir impliquée par le récit ou les personnages une seule fois en 400 pages. Franchement, la lecture a été un peu laborieuse sur la fin.

 Je pense que mon gros souci a été la vision sexiste des femmes. C'est peut-être dû au Moyen-âge, mais certains éléments me font penser qu'il ne s'agit pas seulement de cela. Fetjaine aurait pu développer des personnages féminins bienveillants, ou neutres, mais il ne l'a pas fait. Celles qui tiennent le devant de la scènes sont toutes des femmes manipulatrices, avides de pouvoirs, froides et calculatrices. Les autres, sont  effacées, inutiles, des pots de fleurs. C'est affligeant. Guinevere elle-même est décrite majoritairement par les personnages masculins, et son point de vue ne fait que confirmer les soupçons de ces messieurs. Formidable n'est-ce pas ? De même, elle n'a aucune profondeur de caractère, la où les amitiés et enjeux personnels des chevaliers sont longuement développés, provoquant l'attachement du lecteur. Pour les femmes, point d'empathie. Je n'exagère même pas, puisque même les deux pots de fleur présents ne sont pas développés. De plus, si un viol est clairement décrit comme tel dans le récit, un deuxième, plus insidieux semble passer comme une lettre à la poste. Je profite donc de ma chronique pour rappeler que toucher sexuellement une personne dans son sommeil, c'est ne pas avoir obtenu son consentement préalable, quelle que soit la relation entre les deux personnes. Ça verse clairement dans la culture du viol une scène pareille.

Je ne dis pas que les personnages féminins auraient dû être toutes gentilles, mais que si on avait voulu être honnête, il aurait fallu leur donner vraiment la parole, au même titre que les hommes, leur donner un caractère, un vécu. Bref, ça m'a dérangée. Ce n'est pas parce qu'on traite de Moyen-âge qu'on doit traiter les personnages féminins comme des bouses.

Pour terminer, le twist de fin n'est pas prévisible. Non, c'est vrai qu'on ne le voit pas venir. Mais ça tombe tellement comme un cheveu sur la soupe, à peine expliqué en trois phrases que tout l'effet de révélation en est avorté. C'est dommage, parce que l'idée était intéressante. 

Bisous elfiques !

Sunday, July 24, 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers, Ransom Riggs

Synopsis :

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...




Mon Avis :

Point V.O : Le style de l'auteur est très bon, pour faire tenir en haleine le lecteur. Cette lecture en V.O peut se faire de façon fluide pour la plupart des personnes qui lisent en anglais (habitués et moins habitués). Le seul "souci" pourrait être de tenir plus de 300 pages.

Ce livre a représenté pour moi, une expérience inédite, folle, trépidante, hallucinante. Je ne vous le cache pas, c'est devenu un coup de cœur au bout de 50 pages. Je le savais, je le sentais, ce livre est fait pour moi. L'ambiance, les personnages, l'écriture, le suspens, tout est réuni dans ce livre pour une lecture trépidante, horrifique et inoubliable.

Je comprends parfaitement pourquoi notre très cher Tim Burton s'est intéressé à cet ouvrage pour en tourner l'adaptation. Clairement, quand on connaît un peu le travail du bonhomme, on ne peut que voir des similarités, des inspirations, le tout très bien amené (à la lecture, cela ne donne pas non plus l'impression d'être en train de lire Beetljuice hein !). La thématique du père fait partie de ces éléments, ainsi que les enfants particuliers, qui m'ont tout de suite fait penser à son fameux recueil de poèmes La Triste Fin du Petit Enfant Huître.


Pour continuer dans les ambiances, j'ai trouvé que le côté horrifique et dérangeant était proche du générique de la série American Horror Story, que j'aime énormément, notamment pour la saison 4 (clin d’œil pour ceux qui l'ont vue !).

Les photos utilisées pour ponctuer et illustrer le récit ont été sélectionnées par l'auteur sont authentiques et parfois légèrement retouchées numériquement. Alors là, on touche la perfection. Elles épousent le récit, l'allègent en description inutiles... Et participent à insinuer l'horreur dans nos petits cœurs. Quelques fois lors de ma lecture, je redoutais de tourner la page, sachant que la photo que j'y verrais serait quelque chose de dérangeant, d'effrayant. Comme lorsqu'on regarde un film d'horreur et qu'on attend dans l'angoisse que le fantôme nous pète au visage. Pour ne rien gâcher le récit est construit de façon haletante, c'est un véritable page-turner. Le mystère qui entoure l'histoire des enfants particuliers se dévoile à un rythme parfait : ni trop lent ni trop rapide. Le récit en devient fascinant, on se sent en plus très proche du personnage principal, avec ses questions et ses angoisses d'adolescent. Jacob ressemble à un "vrai" adolescent, pas un superhéros comme dans les dystopies, ni un grand aventurier, un ado, comme nous avons été (ou comme nous sommes tous). Les personnages secondaires, qu'ils soient plus ou moins importants, ont tous leurs rôles à jouer, et sont tous attachants dans leurs singularités.

Les références à Frankenstein et à Tolkien sont également présentes, ancrant le récit dans un héritage de récits à la fois fantastique et fantasy (et non, ce n'est pas la même chose merci!). Ce dernier point met en lumière le fait que cette lecture est faite pour les lecteurs de tous les âges. Pour moi, on peut s'y retrouver de 11 à 99 ans, pour les frissons, pour l'univers, les personnages, l'histoire, qui sont tous passionnants.
Rien n'est à jeter, tout à été très bien pensé. Je comprends l'engouement du public pour cet ouvrage, et je serre les fesses pour que notre cher Tim en fasse un film à la hauteur de mes espérances.

Bisous en spirales, escaliers tordus et yeux cernés <3

Wednesday, July 6, 2016

Confortablement ignorant, Richard A. Oppenlander

NB : Ce livre est un service de presse qui m'a été gracieusement envoyé par la maison d'édition Le Muscadier. Je les remercie chaudement pour cela. Sachez que cet envoi ne m'empêche pas d'avoir un esprit critique, cette revue reflète ainsi fidèlement mon ressenti face à la lecture de ce livre.


Synopsis :

 Lorsque nous mangeons de la viande, du poisson ou que nous buvons du lait, faisons-nous le lien avec la destruction de la forêt amazonienne et des espèces animales, le développement dramatique des maladies chroniques (cardiovasculaires, cancers, etc.) ou avec le réchauffement climatique ? Non, bien sûr. Pourtant, nous sommes tous plus ou moins conscients que nos choix alimentaires ont une influence directe sur notre santé et sur notre environnement. Pourquoi alors nous est-il si difficile de modifier nos habitudes, quand bien même nous comprenons que nous devrions le faire ? S’appuyant sur de nombreuses études récentes, ce livre nous donne les clés pour comprendre comment la production alimentaire industrielle fondée sur les protéines animales est en train de détruire à petit feu notre avenir et celui de notre planète.

Mon Avis :

Il s'agit d'un ouvrage qui s'est axé principalement sur le rapport entre l'industrie et l'élevage de la viande et d'autres produits animaux, et l'état actuel de notre environnement. Ne soyez pas étonné si les aspects santé et éthiques de la question ne sont qu'effleurés dans l'ouvrage, il s'agit simplement du traitement d'une des facettes du problème de l'exploitation animale.

L'auteur stipule lui-même qu'il cherche à faire lire cet ouvrage au plus grand nombre, néophytes comme individus plus au courant de ces problématiques. Pour ce faire, tout ne peut pas être étudié de façon très approfondie : vous aurez sans doute envie d'en apprendre plus une fois l'ouvrage terminé.
Cependant l'objectif principal (parler de l'environnement) de cet ouvrage est à mon sens très bien atteint. On apprend énormément de choses sur la pollution de l'air, de l'eau, l'érosion, la déforestation et la désertification en rapport avec l'élevage. Il y a d'ailleurs beaucoup de chiffres qui sont cités, ce qui peut rendre la lecture un peu ardue parfois. Il reste qu'ils permettent de beaucoup mieux visualiser l'étendue des dégâts.
Les chiffres sont également très axés sur les Etats-Unis, mais il ne faut pas oublier que l'Europe et particulièrement la France sont coupables des mêmes excès, d'ailleurs cela est spécifié dans la postface.

Cet ouvrage d'environ 200 pages se lit assez facilement et peut-être glissé dans votre sac de plage (la couverture glacée est non seulement magnifique, mais si vous renversez un peu d'eau dessus, elle ne s'abîmera pas... ça sent le vécu!). Le discours que tient Richard Oppenlander est fait pour réveiller la conscience des lecteurs, il ne va pas par quatre chemins, et cherche à nous présenter la vérité, face aux lobby agricoles et gouvernementaux. L'auteur cherche ainsi à nous questionner sur ce qui se trouve dans notre assiette, et son "coût réel", celui qu'on ne trouve pas sur la barquette de viande. Il utilise également des comparaisons et des mises en situation à imaginer pour mieux comprendre les enjeux de l'exploitation animale.

A lire pour tous ceux qui cherchent à agir pour changer le monde :) 

NB n°2 : étant moi-même végétarienne, je ne peux qu'approuver ce genre de discours, si ce n'est pas votre cas, n'hésitez pas à me donner votre ressenti sur cette lecture !

Bisous écoconscients

Wednesday, June 29, 2016

Les Annales du Disque Monde : La Huitième Couleur, Terry Pratchett



Synopsis :

Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde se balade à dos de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace de la Grande Tortue...Oui, c'est le Disque-monde... Les habitants de la cité d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes. Tellement inoffensif que le Patricien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse et qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Rebord du Disque. Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste...

Mon Avis :

Point V.O ; comme tous les ouvrages de fantasy, quand on lit dans une langue étrangère, il peut être un difficile de se plonger dans l'univers décrit par l'auteur. C'est particulièrement vrai pour Pratchett, qui a créé un monde hors-norme, qui n'obéit pas aux mêmes règles que nous. S'il est vivement conseillé de le lire en V.O pour ne rien rater de l'humour, je vous avertis : il faut être à l'aise dans la lecture en anglais.

Avis: L'univers du Discworld est fascinant, décalé, toujours surprenant. C'est le premier tome que je lis, et je trouve que dans l'univers de la fantasy (que je connais un peu quand même...) Pratchett apporte un véritable rafraîchissement. Ça fait du bien de rire de bon cœur dans un univers fait de magie, de gros monstres et d'enjeux forts. Quand on a l'habitude de lire de la fantasy, c'est un réel plaisir !

Les personnages sont loufoques et attachants. Rincewind est un magicien raté qui se trouve mêlé à un voyage par un malheureux hasard. Twoflowers est un touriste venu visiter cette partie du Discworld, insouciant et naïf, qui semble touché par une chance perpétuelle. J'ai beaucoup aimé le coffre à pattes qui l'accompagne, ainsi qu'un autre accessoire (que je ne spoile pas, je suis gentille), qu'il possède et dont je suis très fan. Le personnage de Death, qu'on croise de temps en temps au cours du roman m'a beaucoup plu, j'ai hâte de le retrouver dans les prochains tomes. On sent une personnalité, une consistance aux personnages qui sont très aboutis. Le fonctionnement de l'univers, sa logique barrée sont à découvrir absolument, ne serait-ce que pour le traitement qu'on donne à la magie, qui m'a fait penser à un vieux film des années 80, avec paillettes et couleurs flashy.

Les péripéties sont de vrais régals (ou des régaux, je sais pas) quand on cherche de l'aventure, à être surpris, on ne peut pas être déçus. Je peux comprendre si certains n'accrochent pas, il faut vraiment admettre tout ce que l'auteur nous dit, comme au cinéma, avec la suspension consentie de l'incrédulité. Il peut donc être difficile de se plonger dans le récit au premier abord. La lecture peut d'ailleurs être rendue difficile par le petit nombre de chapitres, qui peut décourager le lecteur (ça a été mon cas!).
Je ne le conseille pas forcément pour les plus jeunes, d'abord à cause de l'humour qui est un peu adulte tout de même, mais aussi de part le côté barré qui pourrait en perdre certains.

En tout cas, je ne suis pas à l'abri de continuer cette série, puisque j'ai adoré ce premier tome, et vous encourage vivement à le lire pour ces mois d'été !

Bisous magiques !

Tuesday, June 21, 2016

CaméLouPon, Filip


Synopsis :

Un canaréveil colvert syndiqué, qui fait don de plumes de son arrière-train pour piéger des poissons… tout en maitrisant mieux que quiconque l’usage du téléphone portable…
Une maman loup qui se bat pour ses trois petits, nés au cœur de l’hiver québécois…
Un couple de hérons au grand cœur, comme autant de professeurs de pêche…
Un circaète, rapace blanc majestueux, à l’œil aiguisé et à l’amitié sans faille…
Une sorcière eskimindienne aux pouvoirs mystérieux, qui règne silencieusement sur la forêt boréale…
Un pilote d’avion qui échappe par miracle, (en est-ce un ?), à la mort… en larguant des caisses de salades et de champagne…
Une maitresse d’école, aussi vieille que myope, des amis, des ennemis…
Et au milieu de tout ça, un petit loup vert, végétarien de surcroit, qui lutte sans relâche pour trouver sa place dans le monde souvent cruel de la forêt du lac Nakvik…Une étrange et belle histoire d’amitiés, de tolérance et d’entraide…
Une incroyable aventure au bout du monde… en vert et contre tous !


Mon Avis : 

Au premier coup d’œil, je me disais que ce livre avait tout pour me plaire, et que forcément, j'allais passer un bon moment.
J'ai été globalement déçue. Le ton de l'auteur s'annonçait humoristique, il s'est avéré plat. L'intrigue promettait mille rebondissements, elle est restée fade. La cerise sur le gâteau a été la vision que l'auteur propose du végétarisme. Mon dieu, mais si je n'avais pas emprunté ce livre, je l'aurais cramé rien que pour ça ! Le végétarisme est ici réduit à une question de goût, le loup vert trouve que la viande c'est pas bon, et dis donc dis donc, le saumon c'est délicieux !! Sérieusement, en 2016, il y a encore des gens qui pensent qu'être végétarien, c'est manger du cadavre ??? Encore ??? Si l'auteur avait voulu être juste, il aurait parlé d'un loup piscivore.
Bref, j'étais pas contente.
Pour continuer sur ma lancée : les gentilles sont des femmes, les méchants sont des hommes, les femmes pleurent, les hommes grondent. Mon Dieu quoi !

"Qu'importe après tout qu'il soit végétarien, du moment qu'il n'oblige pas les autres à l'être !" Ces mots prononcés par la caricature du général de Gaulle, a fini de m'énerver et de me plonger dans une colère noire. C'est quoi le message au juste ?? "Oh là là, il est différent, mais c'est bien que les autres continuent à faire bêtement ce qu'on exige d'eux" ? Sérieusement ?

Attention gros spoiler : le petit loup vert n'apprend pas à accepter sa couleur verte, non non non !! Il fait en sorte de changer son apparence. Ici encore, quel est le message à donner aux plus jeunes ? Coucou, il faut affronter mille dangers pour changer le plus possible et essayer de se conformer à la norme, quitte à frôler la mort.

Ainsi, les deux choses qui faisaient toute l'originalité du personnage principal ont été désamorcées, simplement pour en faire un loup lambda. Mieux (ou pire plutôt...) ; il reçoit une belle promotion sociale une fois qu'il a changé tout ce qu'il était.

Bref, un gros, gros non pour moi.

Faut pas déconner non plus hein.

Bisous végétariens (qui ne mange ni viande ni poisson M. Marchegay). 

Sunday, May 29, 2016

Non, je ne cautionne pas le meutre



Non, la chasse ce n'est pas normal. Non, il n'y a pas besoin de réguler une certaine population animale, soit-disant parce qu'elle "envahit" l'espace naturel. Ces animaux sont sauvages, vous voulez qu'ils soient où ??? Dans un parking ? Non, ces surpopulations présupposées ne sont pas dûes aux animaux, elles sont la faute des chasseurs, qui élèvent et relâchent dans la nature des animaux, simplement pour les traquer et les assassiner ensuite.

Non, la viande bio ce n'est pas meilleur. Non, ça n'excuse en rien le meurtre des animaux, organisé de la même façon pour les êtres vivants, élevés en batterie ou non. La souffrance n'est pas éradiquée aux portes des abattoirs, elle se loge partout, insidieuse et cruelle, tout au long de la vie des individus qu'on tue pour un plaisir gustatif éphémère. Non, le sang, les organes, les boyaux, ce n'est pas une nécessité vitale pour la nutrition humaine. Nous n'avons pas besoin d'être des meurtriers de masse pour vivre.

Non les vaches laitières n'existent pas. Ce sont des mammifères, comme ta mère. Tu sais, cette personne qui t'a portée, qui t'a allaité et t'a donné son amour. Tu penses que la vache est ravie qu'on lui arrache son veau à la naissance pour qu'on la traie ? Tu penses qu'elle adore se faire inséminer chaque année pour produire du lait ?

Tu penses que des centaines de milliards d'êtres vivants sont chaque année assassinés en toute quiétude ? Qu'ils n'ont pas de sentiments, pas de système nerveux, pas de pensée ? Tu penses qu'un poisson n'est pas un animal ?

Je suis fatiguée de voir chaque jour ces individus qui traitent les végétariens et végétaliens d'extrémistes, alors que ce sont les individus les plus informés en nutrition, les plus empathiques envers leurs prochains. Je suis écœurée de voir à quel point mes semblables humains se mettent des œillères pour ignorer un problème d'exploitation qui nous concerne tous. 

Florilège :

"Oui mais, on a toujours fait ça" (en parlant de manger de la viande)

"Il faut pas être trop extrémiste non plus" (ah parce que tuer des animaux, ce n'est pas extrémiste?)

"Il faut faire attention aux carences" (Ah, je ne savais pas que tu avais un doctorat en nutrition...)

Mes proches se sont contentés de détourner le regard, de hausser les épaules, en se resservant joyeusement du rôti. Ils sont simplement contrariés que maintenant, je ne mange plus de leurs "bons petits plats".

Ouverture d'esprit et remise en question : 0/20.

Monday, May 2, 2016

Le Visiteur du Futur : La Meute, tome 1; Après l'heure c'est plus l'heure, François Descraques

Synopsis:
 
Année 2550 : Le Visiteur est un mystérieux voyageur du temps. Il tente de sauver l'humanité des catastrophes qui la conduiront à sa perte... Et il est bien placé pour le savoir : il en a été témoin !
Mais d'où vient le Visiteur ? Quel est son passé ?
Et si une information capitale pour le destin du monde se trouvait enfouie dans ses souvenirs ? Ne faudrait-il pas que quelqu'un remonte le temps... et explore ses souvenirs d'enfance ?




Mon Avis :


Pas grand chose à dire sur ce premier tome tant il est court. Je pense que vous aurez droit à la revue littéraire la plus courte de l'histoire de l'humanité.

Le style de Slimane-Baptiste Berhoun est ce que je retiens principalement : le "quatrième mur" est brisé à diverses reprises (oui, j'utilise des termes cinématographiques, et ouais, tu vas faire quoi ??), mais ce n'est jamais lourd, et toujours bien amené. On pouvait s'y attendre, pour un livre qui raconte la suite d'une web série, c'est un procédé qui convient parfaitement à l'histoire. De plus, je n'avais pas vu un seul des épisodes du Visiteur, et ça ne m'a pas empêché  d'apprécier ma lecture. Mieux : ça m'a intrigué, et je ne suis pas contre lire la suite de ce récit. Cependant, si j'ai aimé l'humour, les personnages et l'univers qui sont créés, je m'interroge quant à la pertinence d'un récit aussi court (plus court que Les Foulards Rouges), ce qui donne peut de temps au lecteur pour se sentir réellement impliqué dans le récit. Mais ça c'est seulement mon ressenti...

Pour vous faire une première idée sur cette série livresque, vous pourrez retrouver ce premier tome gratuitement sur le site des éditions Bragelonne.


Bisous mécanomimis <3

Tuesday, April 26, 2016

La Guerre des Elfes, tome 1, Herbie Brennan

Synopsis : 

Pyrgus est le fils de l'empereur du Royaume des fées de la lumière. Poursuivi par Silas Sulfurique qui veut l'offrir comme sacrifice humain à Beleth, le démon des fées de la nuit, Pyrgus se retrouve perdu dans le monde de Henry, un jeune garçon perturbé par la séparation de ses parents...



Mon Avis :

Une bonne surprise dans le rayon littérature de jeunesse pour moi.

On commence le récit avec Henry, jeune adolescent qui fait face à la séparation de ses parents. Il ne comprend pas, se met en colère, pose des questions à ses parents. Henry est perdu, il ne sait pas comment réagir, et se sent mis de côté dans ce changement dans sa famille. Là vient ce qui m'a principalement gênée avec cette situation, c'est un certain rejet d'une certaine sexualité (j'ai fait ce que j'ai pu pour éviter le spoil), et j'espère sincèrement que l'auteur nous prépare une correction de ce point de vue du personnage dans les prochains tomes. A voir donc. Mis à part ça, il aime rendre visite à un vieux fou adepte de la théorie du complot, et ensemble, ils vont découvrir le monde des elfes, et leurs habitants.

Le monde des elfes manque quelque peu de description selon moi, mais je pense que ce n'est pas forcément dérangeant pour un jeune lecteur, qui ne s'endort pas sur les descriptions (mais mon côté fana de gros pavés a été frustré). Les coutumes et la culture des habitants de ce monde sont progressivement présentés; on ne se sent pas submergé par trop d'information d'un seul coup, ce qui donne l'impression qu'on a toujours connu cet univers. Ça m'a beaucoup plu. 
Pyrgus est un elfe intrépide, espiègle et amoureux des animaux. Les problématiques liées au traitement des animaux sont du coup très présente, et j'ai adhéré (sans blague vous allez me dire...). Sa relation avec les humains n'est pas beaucoup développée, les deux mondes commencent tout juste à se toucher, donc vivement la suite !

Le style de l'auteur est fluide, pour une lecture agréable et simple, à ravir petits et grands. J'ai beaucoup aimé les pointes d'humour et les petites réflexions sarcastiques, suffisamment bien dosées pour ne jamais être lourdes. Ça donne un petit piment au récit qui est vraiment appréciable. Je comprends pourquoi ce livre a pu avoir autant de succès.
L'histoire est très bien rythmée, et chaque fin de chapitre est un cliffhanger qui donne envie de continuer la lecture immédiatement. Pour motiver le lecteur, les chapitres sont mêmes très courts, ce qui donne l'impression d'avancer plus vite dans l'histoire.

N'hésitez pas à plonger dans ce récit, ou de la partager à vos jeunes lecteurs !

Bisous buissonneux !

Saturday, April 16, 2016

Les foulards rouges t.1 : Lady Bang and the Jack, Cécile Duquenne

Synopsis :

Plongez avec Lara dans l’enfer de Bagne, planète-prison où le danger se cache partout, au cœur de chacun de ses sinistres habitants, et même derrière chaque goutte d’eau, chaque ressource naturelle de cette terre irradiée.
Sur Bagne, Lara traverse les étendues désertiques pour remplir ses contrats et ses missions. Car Lara est une Foulard Rouge, appelée à faire régner la loi à grand renfort de balles. Et sur cette planète-prison où les deux-tiers de la population sont des hommes, anciens violeurs ou psychopathes, c’est une vraie chance pour une jeune femme comme elle de ne pas avoir fini dans un bordel. En plus, elle fait son boulot plutôt bien – on la surnomme même Lady Bang. Mais Lara n’a pas obtenu ce job par hasard – tout comme elle n’a pas atterri dans cet enfer par hasard. Elle doit tout ça à quelqu’un en particulier, quelqu’un à qui elle en veut profondément... et qui, pourtant, a peut-être quelque chose de nouveau à lui offrir, une chose qui n’a pas de prix. Acceptera-t-elle de baisser un peu sa garde pour écouter ce que son envoyé, le mystérieux Renaud, a à lui proposer ?



Mon Avis :

Le point Lecture numérique :  Agréablement surprise. Vraiment. Je n'ai pas eu l'occasion de lire beaucoup d'ouvrages sur ma liseuse, je suis plus friande de mangas pour ces formats. Mais avec ce livre, j'ai compris que c'était plutôt le contenu qui importait. Quand un récit vous happe, qu'il soit sur papier ou sur liseuse, c'est trop de la bonne.

On va commencer tout de suite mon avis sur la forme choisie par l'auteur pour ce récit : les Foulards Rouges est une série livresque. Les tomes sont courts, pour faire comme des épisodes d'une série télévisée. Je valide le format, d'abord parce que ça peut faire moins peur aux gens qui ne lisent pas trop, mais aussi parce qu'on peut se poser une après-midi et tout lire d'une traite. Magique !
Le seul côté frustrant, c'est comme avec nos séries télévisées préférées, c'est qu'une fois l'épisode terminé, on a envie de savoir la suiiiite, viiiite !!

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'ai accroché tout de suite ; l'univers, les personnages, et l'intrigue. Lara, surnommée Lady Bang, est au coeur d'intrigues qui commencent tout juste à se dessiner. J'ai adoré son personnage, consciente des ses failles, mais rôdée aux lois de Bagne. Les problématiques autour de la condition féminine qui me tiennent tellement à coeur sont de la partie, vous l'aurez deviné en lisant le synopsis. Je suis charmée, je pense que la suite nous réserve un bon coup de pied dans le modèle social patriarcal et homophobe de cette société. J'ai hâte ...

Quant au style, je valide totalement Cécile Duquenne (dont j'ai adoré la présentation en fin de volume), et sa plume précise et sombre. Je vous avoue, qu'à côté de ma lecture en cours (Les Ailes d'Emeraudes), il y a une claire différence. Je pense que Cécile Duquenne a beaucoup travaillé pour en arriver là, pour moi, elle est à suivre (de près.)

Bisous ensablés.


Wednesday, April 13, 2016

The Giver / Le Passeur, Lois Lowry

Vous vous êtes toujours demandé ce que ce grand classique de la dystopie pour la jeunesse avait dans le ventre ? Je vous livre aujourd'hui mon avis ...



Synopsis :
 
Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d'individu n'existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis". Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.

Avis :

The Giver est un livre court, qui se lit facilement. Le vocabulaire est simple, à la portée de tous (je sais que je me répète au fil des chroniques, mais j'aime bien faire mon point V.O). Pour moi, il est plus simple à lire que le premier Harry Potter en anglais, pour vous donner une idée. En plus il y a moins de pages, puisque l'anglais est plus concis.

Je m'attendais à un bon livre, et je n'ai pas été déçue. En ce moment, j'enchaîne les bonnes surprises, et j'espère que ça va durer, parce que la pêche dans ma PàL est vraiment excellente !
Nous sommes plongés dans un monde dystopique, où tout est lisse, identique, tout semble parfait. Personne ne souffre, et la communauté vit en harmonie.
Nous rencontrons Jonas dès la première page et nous le suivons tout le long du récit, dans son initiation auprès du "Receiver of Memory" (celui qui reçoit la mémoire) à qui il doit succéder. Il apprendra ainsi à voir au-delà des apparences, et comprendre ce qu'aucun de ses semblables ne comprendra jamais. L'expérience bouscule les certitudes et l'état d'esprit de Jonas, qui cherche à changer les choses. C'est un personnage auquel on s'identifie facilement. Il est droit, cherche à bien se comporter, et cherche à remplir sa mission au mieux. Son initiation par celui qu'il appelle The Giver (Le Passeur) lui apportera bien plus qu'il ne croit. Le récit va crescendo, jusqu'à une fin qui m'a beaucoup surprise, mais que j'ai trouvée belle et très juste.

Cet ouvrage est parfait pour un adolescent ou un enfant. Je trouve qu'il pose les questions du passage (hé hé, un passage dans un livre qui s'appelle Le Passeur... vous avez compris la blague ?) à l'âge adulte avec brio. Les questions, l'incompréhension se mêlent lorsqu'on découvre que tout ce en quoi on a cru s'effondre, et ce livre peut à mon sens apporter beaucoup de réponse à des individus en perte de repères, qui cherchent à comprendre le monde qui les entoure. Le livre parle des différences, de la sagesse, de la nécessité de certaines expériences désagréables pour devenir sage. Jonas est un enfant comme les autres, pourtant il lui est offert la possibilité de voir plus que ses camarades, comme un enfant de notre monde réel qui ne se sent pas toujours compris de ses pairs.

J'ai été bouleversée par une scène particulière, qui se passe au milieu du livre, et plus que ce à quoi je m'attendais. Je lisais dans ma B.U, et j'ai eu du mal à décoller de mon siège pour sortir et aller en cours. Cette lecture a été réellement prenante pour moi, j'ai été complètement immergée, et j'en veux encore (220 pages, c'est trop peu pour une adoratrice de GoT comme moi). Heureusement qu'il y a trois autres tomes qui m'attendent !

J'imagine que la prochaine étape pour moi sera de voir le film, mais d'ici quelques mois, histoire que je "digère" le livre d'abord.

Bises bleues.

Monday, March 28, 2016

Les Cités des Anciens : La fureur du fleuve / La Décrue, Robin Hobb

 Synopsis du premier tome : Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons pour se transformer en dragons. Mais trop affaiblis, ils donnent des créatures difformes et incapables de survivre sans l'aide des humains, si bien que les Marchands du Désert des Pluies décident de s'en débarrasser...



La Fureur du fleuve

Ce troisième tome va voir se résoudre certaines sous-intrigues. On pourra ainsi voir les personnages composer avec leurs différences de caractères et d'opinions. Thymara s'affirme, cette fois, pour de vrai, on la sent plus déterminée, bien qu'elle soit tourmentée par des questions dûes à l'adolescence. Alise définit également sa propre route, loin de l'étiquette et les pensées étriquées de Terrilville. La voyage libère ces deux femmes, qui, loin des règles dictées par la société, voient un nouvel avenir s'offrir à elles.
Pour ce qui est des dragons, il grandissent et prennent en assurance, et leurs relations avec les gardiens s'approfondissent.
Dans ce tome, j'ai versé mes premières petites larmes, autour de l'intrigue qui concerne Sédric le "chaperon" d'Alise, qui est également son ami. Une scène m'a bouleversée. Depuis, ce personnage m'est devenu beaucoup plus sympathique.



La Décrue

Je ne sais pas comment c'était possible, mais si, si, ce récit devient de plus en plus génial, et je pèse mes mots ! Autant les autres tomes n'étaient pas loin du coup de cœur, autant celui-là, il en est un. Je n'enlèverais rien à ces 391 pages, rien. Il confirme les différents questionnements posés par l'auteure quant à la condition des femmes dans cet univers. Les personnages féminins sont ainsi dans une quête de leur propre chemin, dans une société où la pression leur pèse beaucoup. Ce n'est pas spécialement propre à ce tome, mais les questions de la sexualité sont aussi évoqués, dessinant plusieurs façons de voir les choses, et donc plusieurs façons de vivre sa sexualité. J'ai été émue d'un bout à l'autre, c'était très addictif.
Définitivement, Robin Hobb nous prouve que la fantasy est un genre littéraire incontournable, pouvant aborder des thématiques graves, et permet de faire réfléchir le lecteur, tout en voyageant...
Je suis définitivement accro à cette saga, et j'espère que ça continuera comme ça pour longtemps !


Saturday, March 19, 2016

Les Cités des Anciens tome 2 : Les Eaux Acides, Robin Hobb






Hey mais quelle productivité dans les revues ! Ça doit faire à peine une semaine que je l'ai commencé, et déjà, je l'ai dévoré. 

Robin Hobb continue à me charmer avec ce deuxième tome de la saga Les Cités des Anciens. J'ai été ravie de retrouver les personnages, dont on commence à mieux discerner les caractères. Alise s'affirme contre Sédric qu'on apprend également à mieux connaître (c'était d'ailleurs un des passages que j'ai préféré dans ce tome). Thymara aussi commence à s'affirmer plus dans son caractère, ses opinions et sa volonté d'indépendance. Les relations entre les gardiens de dragons sont approfondies, et plus tendues. Graffe me met aussi mal à l'aise que les gardiennes, je n'aimerais pas vraiment me retrouver seule avec lui non plus... Le capitaine Leftrin, qui dirige le bateau accompagnant les dragons, reste peut développé dans ce tome, ce que je trouve dommage. Je pense que ça ne va pas tarder, je fais confiance à l'auteure ;)

Quant aux dragons, j'ai plus appris à les connaître, découvrir leurs caractères et leur rapports avec les gardiens a été passionnants. Sintara et Thymara forment un duo explosif, et j'ai un petit faible pour Kanaï et sa Gringalette. Ils découvrent le monde qui les entoure en chemin, et on découvre petit à petit de nouvelles facettes de ces créatures fantastiques.
On ne sait pas où se rendent dragons, gardiens et marins, cette aventure ne fait que commencer, et on sent bien que si certains enjeux commencent à se dessiner. Ce tome promet donc une suite d'aventures haletantes. Pour ne rien gâcher, on devient complètement accro à ce livre : il est impossible de le lâcher ! J'ai hâte de lire la suite!

Bisous aventureux <3

Thursday, March 17, 2016

American Gods: Neil Gaiman

Résumé :

Dans le vol qui l'emmène à l'enterrement de sa femme tant aimée, Ombre rencontre Voyageur, un intrigant personnage. Dieu antique, comme le suggèrent ses énigmes, fou, ou bien simple arnaqueur ? Et en quoi consiste réellement le travail qu'il lui propose ? En acceptant finalement d'entrer à son service, Ombre va se retrouver plongé au sein d'un conflit qui le dépasse : celui qui oppose héros mythologiques de l'ancien monde et nouvelles idoles profanes de l'Amérique. Mais comment savoir qui tire réellement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l'aube des temps, ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que ce ne soit ce mystérieux M. Monde...

NB: La traduction du nom de Wednesday correspond en français à "Voyageur", ce que je ne comprends absolument pas. Dans quel monde "wednesday" équivaut à "voyageur" ?? Si vous avez la réponse, ça m'intéresse très fort.



 J'en ai pensé quoi ?

Le point V.O.

Vous l'aurez compris si vous avez lu mon petit nota bene en bas du résumé, j'ai lu ce livre dans sa version originale. Donc avant de commencer la revue, on fait le point : le vocabulaire et l'orthographe sont américains, le livre est assez épais. (Avec ça on a tout dit et on n'a rien dit ha ha...) Je ne recommande pas cette lecture à un débutant, voire un novice de la lecture en anglais. Je m'en doutais, mais oui, effectivement la fantasy est difficilement abordable quand on débute. De plus, ici, il faut tenir la distance des 461 pages (en grand format !).

L'histoire

J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel le récit nous transporte. Ce livre est un mélange de road-trip, mythologie, voyages dans le temps et enquête policière. Définir et donner un genre à ce livre à mon sens, c'est déjà réduire tout ce qu'il signifie.
On se retrouve plongé au cœur d'une guerre impliquant les nouveaux et les anciens dieux, en Amérique du Nord. Le côté pluriculturel du peuple américain est mis en relief : chaque colon a amené sa culture et ses dieux sur le territoire. Ils cohabitent tous ensemble, et doivent faire face à la perte de foi des américains, qui les affaiblit. Les anciens dieux, meurent ou mènent des vies misérables parmi les humains, quand les nouveaux représentent ce que nous chérissons tous dans la société de consommation : les médias, la technologie, les fast food ... L'idée est que la foi s'est transférée à ces nouveaux dieux.

Des univers parallèles s'ouvrent et laissent place à toute une esthétique mystique qui entoure la réalité de notre monde, si bien qu'on peut parfois se sentir perdu, mais c'est voulu. Le personnage principal est perdu, il ne comprend pas tout, et évolue presque instinctivement dans l'histoire. En résulte une expérience sensorielle délicieuse et mystique (qui colle parfaitement avec le thème religieux, vous noterez). 

Les personnages

Shadow est le personnage principal, c'est un grand mec qui sort de prison, où il avait rencontré Low-Key Liesmith, qui doit avoir un nom qui résonne dans votre tête ;). Il apprend le décès de sa femme peu avant sa sortie, si bien qu'une fois dans l'avion, il ne sait plus quoi faire de sa vie. L'orage gronde, la tempête menace, et Shadow rencontre Wednesday, homme énigmatique qui cherche à l'embaucher. Shadow est plongé au cœur de la guerre opposant les anciens dieux et les nouveaux, et accompagne Wednesday pour réunir les anciens dieux en vue d'une bataille qui promet d'être terrible... Je me suis beaucoup attachée à lui, seul humain dans une marée de portraits de dieux qui peuvent parfois dérouter. Il est un peu l'ancrage du lecteur dans la plongée au sein de cet univers, qui pourrait en dérouter plus d'un.

Les personnages secondaires (je ne donne pas de noms, je ne veux spoiler personne) ont tous des histoires, des intérêts propres et des caractères très bien définis, si bien que même si on les retrouve des centaines de pages plus loin, on les reconnaît. Tous on plus ou moins un lien avec des mythologies, il n'est cependant pas uniquement question de mythologie nordique, mais aussi du vaudou, des dieux africains, des dieux des premiers hommes, amérindiens, ou de personnages issus de différents folklores. Chacun ont des façons différentes de se "nourrir" et on adapté leur mode de vie en fonction de leur besoin (un leprechaun qui boit par exemple). Eux aussi sont attachants, dans leur majesté, leur savoir et leur désabusement. Qu'ils soient anciens ou nouveau, pas de manichéisme: chacun a sa part d'ombre ou de lumière, d'où une certaines difficulté à définir un "vrai" méchant.


En conclusion ...

Une expérience totalement inédite pour moi: American Gods ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire avant. C'est à la fois rafraîchissant et déroutant, une occasion de se laisser porter par le récit. Vous aurez sans doute aussi une envie folle d'en apprendre plus sur les différents dieux évoqués, d'ailleurs je vous encourage à le faire, vous découvrirez et comprendrez beaucoup de chose en complétant vos connaissances. Dans ce sens, je pense que ce livre doit être une expérience de relecture parfaite !


Des bisous éclairs <3

Monday, March 14, 2016

Végétarienne, ça y est !

Il y a de cela bientôt trois ans, j'étais persuadée que je ne deviendrais jamais végétarienne. Je n'en voyais pas l'utilité, je trouvais ça compliqué, finalement pourquoi ? Pour avoir un impact vraiment minime. Bof quoi.

Pendant 3 ans, étudiante et paumée, je n'aimais pas cuisiner. Je rentrais de mes cours à midi, avec une baguette sous le bras, me faisant un sandwich au saucisson en regardant une série. Et puis basta. Ça ne m'amusait pas de prendre une casserole, faire chauffer de l'eau, attendre, peler des légumes, attendre encooooooore .... Non, j'avais faim, je voulais manger, point. Peu m'importait finalement de savoir ce que j'ingérais. Je mangeais ce qui me faisait plaisir : charcuterie, sucreries, tartines de beurre salé. J'ai de la chance, je ne grossis pas facilement. Mais j'ai quand même pris deux, voire trois kilos dans ma période la plus faste (fin de l'hiver ha ha !).



Enfant, j'étais difficile : je n'aimais pas manger de légumes, je faisais la tête dès que ce que je mangeais ne sortait pas d'une barquette en plastique ou d'une boîte de conserve. Je ne mangeais que de la nourriture industrielle, dur pour mes parents de me faire avaler autre chose. Adolescente, je ne mangeais que parce que c'était nécessaire, et l'idée du repas m'en faisais bouger une sans décoller l'autre. Je n'avais pas de troubles de l'alimentation, je n'étais juste pas intéressée par la cuisine. Je préférais retourner à mes activités dès que possible (la lecture, mais ça vous aurez deviné).

Ainsi, le vrai questionnement sur le contenu de mes assiettes n'est arrivé que tardivement, quand j'ai dû faire moi-même mes propres courses.
 La viande était chère, j'en ai perdu beaucoup entre deux dates de péremption, ou de modes de conservation incertains. A chaque fois, ce gâchis me faisais mal au cœur "ce poulet est mort pour rien, je n'ai même pas pu le manger". Bon, aujourd'hui ça me fait un peu bondir d'imaginer qu'un jour j'ai pu me dire que la mort d'un animal pouvait être utile, mais en même temps, notre société actuelle nous fait penser ces choses.
Une ouverture d'esprit me semble primordiale pour comprendre les enjeux posés par cette consommation : pollution, maladies cardio-vasculaires, cancers ... C'est difficile de se dire que ce qu'on a toujours fait peut nous faire du mal. De se dire que les animaux souffrent. Oui, ils ressentent de la douleur, ils sont capable de penser, de communiquer, comme nous, mais d'une autre manière. Aucune des vaches que vous croisez dans les prés ne veulent être tuées, pas plus qu'un bébé dans une poussette n'a envie d'être écrasé. Et c'est très très dur de se remettre en question pour ça.



Je ne juge aucunement les autres, leurs choix, ou leurs non-choix plutôt. Nous avons été élevés omnivores, persuadés que la viande était essentielle pour nos apports en fer, protéines et vitamine B12. C'est ce que mon père me dit quand je parle de mon végétarisme : "on a toujours fait comme ça". Point. Pour lui, pas de remise en question. Je vais faire un parallèle pour mieux faire comprendre l'absurdité de cette affirmation : pendant des siècles, on a toujours refusé l'accès des filles à l'éducation. On a toujours fait comme ça. L'esclavagisme, la peine de mort, la monarchie : on a toujours fait comme ça. Mais un jour, paf, ça a changé. Et mine de rien, on les apprécie bien ces changements. C'est un peu ce qu'il s'est passé dans ma tête quand j'ai enfin franchi le pas; j'ai pris ma propre Bastille, fait ma révolution, et j'aime ce changement.

Vous êtes probablement omnivores, et je ne vous jetterais jamais de pierres. Faites ce que vous voulez dans votre quotidien, tant que ça vous rend heureux. Moi j'ai fait mon pas en avant, pour me sentir mieux avec moi même.

Bisous fluffy <3

Tuesday, February 23, 2016

Préparation d'un examen : comment survivre ?

Être en prépa concours, ça s'apparente souvent à un véritable parcours du combattant, une épreuve, un moment souvent difficile à aborder.

Depuis la rentrée 2015, je suis le nez dans les bouquins, les fiches, les yeux collés à mon écran, à creuser mon petit cerveau pour réfléchir et chercher à assimiler de nouvelles notions. Ce sont des cours que je n'avais jamais eu l'occasion d'avoir jusque là, imaginez un peu l'angoisse en Septembre...

Préparer un concours, c'est d'abord une épreuve d'endurance. L'équilibre est difficile, surtout quand on commence à culpabiliser de se reposer. Que faire pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse, les insomnies, la tristesse, l'abattement ?



1. Être régulier dans ses études
Ce n'est pas arrivé à un mois de l'examen final qu'il faut se réveiller et commencer à réviser frénétiquement, mais bien avant. Ne vous laissez pas submerger par votre travail, et faites en un peu chaque jour. Même si un jour vous êtes moins en forme, adaptez-vous, faites des choses qui demandent moins d'effort.


2.  Se laisser du temps
Si vous n'avez pas tout compris tout de suite: ce n'est pas grave, au contraire, c'est normal ! Vous êtes en train d'apprendre des choses, il faut toujours un temps de "digestion" pour assimiler et réutiliser ces connaissances.


3. Faire des pauses
C'est ce qui est le plus important pour moi. Trop de personnes laissent absolument tout de côté, pour se consacrer corps et âme à leur examen (genre moi, mea culpa...). Mais c'est la meilleure façon de se rendre malheureux ; vos proches vous aiment, ils vont voir que vous êtes tristes comme les pierres. Écoutez les s'ils tirent la sonnette d'alarme, et passez du temps avec eux. 
Si vous avez la tête trop remplie, au point de ne plus rien enregistrer, eh bien tant pis, posez vos cours ! Sortez, aérez vous la tête, discutez avec quelqu'un que vous aimez, dédiez vous à vos hobbies. Et ne culpabilisez pas, surtout.


4. Prenez soin de vous
Ça ne veut pas dire "dépensez des centaines d'euros dans des soins ultra chers", non, non et non ! Prendre soin de soi, c'est écouter son corps, poser son esprit et lâcher prise quelques instants. Vous pouvez vous auto-masser, prendre un bain (c'est pas très COP21 je sais...), faire du sport, manger de bons petits plats préparés avec amour <3


5. Faites des projets
Si la vie que vous avez en ce moment n'est pas marrante, rappelez vous qu'elle ne s'arrête pas là. Eh oui, un jour vous serez libérés, délivrés, et là ... Là autorisez vous un peu de rêve bon dieu ! Ça vous fera penser à beaucoup de choses positives qui vous motiveront dans le présent. Ça peut être des trucs minuscules (lire tel bouquin, faire une randonnée...) ou des projets de malade (commencer à travailler, acheter une maison... qui sont pas forcément des trucs palpitants je me rends compte ^^). 


Aimez-vous, pensez à vous, et aux autres, souriez, pleurez si vous en avez besoin. Parlez de ce que vous vivez, le silence tue. 

Prenez soin de vous, je vous fais des bisous plumés <3


(images issues de la sublime banque d'images de la BNF)

Monday, February 1, 2016

Contre courant, Florence Cadier

Résumé:

Tolérer l'injustice ? Jamais. Voilà ce que pensent les personnages de ce livre, des gens ordinaires qui vont devenir des héros, par idéal, ou par simple souci d'humanité. Neuf récits de désobéissance civile de femmes et d'hommes qui ont su marcher à contre-courant.



 Mon Avis:

Tout d'abord je vous conseille vivement d'aller faire un petit tour sur le site de la maison d'édition Le Muscadier, qui a une politique de publication engagée dans l'"éducation autrement". Les sujets abordés dans leur collection "jeunesse engagée" sont des sujets de société, concernant tout un chacun, permettant aux enfants et adolescents de mieux comprendre le monde qui les entoure. On retrouve des thèmes comme l'animalité, la solidarité, la fraternité, d'agriculture, de pollution et j'en passe... Vraiment, si vous souhaitez offrir un livre qui fait réfléchir, qui sort du lot, allez voir sur le site, c'est une mine d'or.

Pour ne rien gâcher, Contre Courant, de Florence Cadier est un livre très fort, lourd de sens et d'intentions. Chaque nouvelle aborde une thématique différente: homosexualité, immigration, avortement, précarité, racisme... Autant de sujets qui font débat aujourd'hui. Cet ouvrage à mon sens peut ainsi apporter un autre regard sur ces problématiques, on se place dans la peau de ceux qui vivent ces discriminations et ces injustices.

Dans la revue InterCDI (dédiée aux professeurs documentalistes), Contre Courant a été marqué d'un coup de cœur, et catégorisé dans les lectures de collège. Je suis tout à fait d'accord avec le coup de cœur, que j'étendrais d'ailleurs à la démarche de la maison d'édition, et j'ajouterais qu'en plus du collège, on peut facilement être au lycée et trouver matière à réfléchir avec ce livre.

L'écriture est simple, il n'y a pas de vocabulaire complexe, ce qui fait que dès 10 ans, on peut s'emparer de ce livre. De plus, le format de la nouvelle peut encourager les enfants réfractaires à la lecture. Pour autant, Florence Cadier ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles à qui il faut adoucir les contours de la vie, si bien que vous serez souvent pris par les tripes dans ces histoires. Les différents personnages vivent des choses très fortes, se battent pour des idées qui ne sont pas celles approuvées conventionnellement. Contre les idées conservatrices, xénophobes, racistes, sexistes, homophobes, ce livre est d'intérêt public, donnant une visibilité aux acteurs de tous les jours qui cherchent à faire bouger les choses.

A mettre dans toutes les mains. TOUTES LES MAINS.

C'est un coup de cœur bien sûr ;) 


Bisous engagés mes loutres bleues et roses <3

Thursday, January 21, 2016

La Cité des Anciens, tome 1; Dragons et Serpents, Robin Hobb

Synopsis:

Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons pour se transformer en dragons. Mais trop affaiblis, ils donnent des créatures difformes et incapables de survivre sans l'aide des humains, si bien que les Marchands du Désert des Pluies décident de s'en débarrasser...


Mon Avis:

 C'est mon premier livre de Robin Hobb, qui est bien trop populaire dans l'univers de la fantasy pour que je l'ignore. Son œuvre est gigantesque, à un tel point que je ne savais pas vraiment par quoi commencer. Du coup je me suis portée sur la Cité des Anciens un peu par défaut, et parce que j'avais envie de lire une histoire de dragons. Voilà, maintenant que le 3615 racontetavie est terminé, on va pouvoir passer à la revue!

J'ai beaucoup aimé cette entrée dans l'univers du Désert des Pluie et de Terrilville (je ne suis plus sûre de l'orthographe de ce mot ha ha!). Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire et ses enjeux. On commence avec la migration des serpents, pour ensuite se plonger dans la peau de Thymara, et enfin d'Alise.
Je suis peut-être une habituée des pavés, mais je n'ai pas du tout trouvé que le récit traînait en longueur. Les passages descriptifs sont bien élaborés, suffisamment longs pour se figurer les décors, sans toutefois s'endormir. L'univers est résolument innovant; je n'avais pas encore croisé quelque chose ressemblant au Désert des Pluies, et j'ai adoré. Les lieux ont des résonnances avec notre propre monde: d'un côté une Europe dévastée par la guerre, de l'autre un "tiers-monde" dévasté par une pollution étrange qui déforme ses habitants. Le propos sous-jacent se fait déjà sentir, j'ai vraiment hâte d'en apprendre plus sur les magouilles politiques et les enjeux de cette histoire.

Je me suis attachée aux personnages principaux rapidement: Sintara, Thymara et Alise. Elles sont complexes, leurs fragilités sont connues, sans pour autant les empêcher d'avoir des rêves et de chercher à tout mettre en oeuvre pour s'en sortir. Sintara a le caractère noble des dragons, infirme, elle cherche pourtant à survivre. Thymara n'aurait pas dû vivre, et pourtant elle est là, souffrant du "racisme" au quotidien. Quant à Alise, elle se retrouve prisonnière de sa condition de fille de bonne famille, dont le seul accomplissement d'une vie devait être le mariage et les enfants. Je les aime déjà; elles sont toutes les trois intelligentes et fortes. Les personnages masculins ne sont pas en reste, rassurez-vous. Pour en citer quelques uns: le père de Thymara fait un modèle de père aimant trop absent dans la littérature à mon goût, et Hest semble cacher quelque chose qui me réjouit déjà d'avance (j'ai une hypothèse, j'attends la suite pour voir !!).

Le style est addictif, suffisamment clair pour ne pas être lourd et le rythme de narration est bien dosé pour moi. On alterne des scènes de dialogues avec les pensées et les actions des personnages. La construction de ces derniers est très bien menée; on a le temps d'apprendre à les connaître, mais surtout à les comprendre, ce qui est très important pour se sentir investi dans le récit.

En bref je conseille ce livre à tous les fans de fantasy qui n'ont pas peur des sagas (celle-ci fait 8 tomes d'environ 400 pages). Pour être honnête, je ne m'étais pas autant régalé en fantasy depuis Game of Thrones pour vous donner une idée du degré d'amour que j'ai pour ce livre. Espérons que la suite confirme cette première impressions !


Bisous sur vous écailles les poulets.

Sunday, January 17, 2016

Magazines #2 Flow

On revient en ce dimanche frisquet (#winteriscoming) pour une nouvelle revue de magazine.
Je vous présente ici Flow, un magazine qui fait beaucoup parler de lui, autant sur les blogs que par le bouche à bouche. Et pour l'avoir essayé, je ne peux qu'approuver cet engouement !

L'exemplaire qui illustre mon article est le numéro 6, de cet hiver, le septième vient de sortir, alors foncez !

Les couvertures de ce magazine sont toujours très soignées, ce sont des objets qu'on a envie de garder, de collectionner, de lire et de relire.

Flow est divisé en plusieurs sections, par des illustrations détachables, qui sont chaque mois créées par des auteurs différents. Pour le mois de Décembre, j'ai vraiment craqué sur l'écureuil et le renard. Le papier est d'une très bonne qualité, et les illustrations sont à la fois apaisantes et originales.

le côté Bisounours qui fait du bien
Quant au contenu, il change radicalement de ce qu'on peut trouver traditionnellement dans un magazine. On retrouve quand même quelques pages shopping, ce que j'apprécie le moins, mais elles restent discrètes par rapport au reste. Chaque numéro répond à un thème, pour ce mois-ci c'était "ensemble ou seul". Les photos qui ont été prises pour illustrer les articles, ainsi que les propos, se veulent positifs et vous amènent à une réflexion profonde sur ce qui est abordé. Vous l'aurez compris, Flow se lit en prenant son temps, avec une tasse de thé et sérénité.

On retrouve également des pages de recettes, d'évènements se passant en France et ailleurs. Tout est élaboré dans une dynamique douce, apaisante. Si vous êtes lassés des mauvaises nouvelles, du pessimisme ambiant, regardez les choses d'un œil nouveau; lisez Flow.

Vous pouvez retrouver le magazine sur le site de Flow et dans tous vos kiosques adorés.



Bisous tisane !

(Evidemment je n'ai pas pris ces photos pour voler les droits du magazine)

Thursday, January 7, 2016

Plaidoyer pour les animaux, Matthieu Ricard


Résumé:

Dans la lignée de Plaidoyer pour l'altruisme, Matthieu Ricard invite à étendre notre bienveillance à l'ensemble des êtres sensibles. Dans l'intérêt des animaux, mais aussi des hommes. Nous tuons chaque année 60 milliards d'animaux terrestres et 1 000 milliards d'animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l'histoire de l'Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé. En plus de l'alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos). Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ? Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu'il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s'agit pas de s'occuper que des animaux mais aussi des animaux. Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités.

Mon Avis:

C'était une lecture qui était à la fois prévue et imprévue. Ca vous paraît confus? Je m'explique !
Cela va bientôt faire deux ans que je me pose de réelles questions sur l'alimentation, j'avais d'ailleurs écrit un article à ce sujet. Autant vous dire que j'ai fait pas mal de parcours depuis. Depuis un an, j'envisage le végétarisme, je n'achète plus ou presque plus de viande, l'adaptation à un régime végétarien étant difficile dans une société où, clairement, il est déconsidéré.
La cause animale est également un sujet sensible, et après mon visionnage du documentaire Earthlings, je ne savais plus à quel saint me vouer pour continuer mes recherches d'informations. C'est là que ce livre intervient.

Je pense qu'il existe beaucoup de sources pour trouver des informations sur la condition animale, et il s'avère que chez moi, le support auquel je suis la plus sensible est le livre. Il permet de prendre le temps de réfléchir, contrairement à un documentaire, ou un tweet de 140 caractères. Entre chaque chapitre, j'ai pu prendre le temps de me poser des questions sur ce que j'ai lu, c'est ce qui a fait l'impact de ce livre sur moi. Je ne vous cache pas que certaines informations peuvent être difficiles, surtout si vous avez déjà commencé à vous sensibiliser à la cause des animaux. Mais c'est aussi mettre des mots sur tous les non-dits qui se cachent derrière les assiettes omnivores.

Matthieu Ricard s'exprime dans un français très clair, avec un style qui m'a tout de suite happée, c'est pourquoi j'ai commencé la lecture alors que ce n'était pas du tout prévu à la base. Si la couverture fait penser à une quelconque orientation religieuse, il n'en est rien. Bien que l'auteur évoque le bouddhisme (qu'il pratique), il parle également des trois religions monothéistes et leur vision des animaux. Moi qui n'ai pas de conviction religieuse, j'ai apprécié cette neutralité. On voit également qu'il s'est énormément documenté, il référencé une quantité de notes et d'ouvrages pour soutenir ses propos qui force le respect. Cela me fera sans doute une base solide pour justifier mon végétarisme, puisqu'on me demandera sans doute toute ma vie, pourquoi j'ai fait ce choix. Ça m'a rassurée: non, finalement je ne suis pas seule à trouver scandaleux la façon dont on considère les animaux aujourd'hui.

Ce que l'auteur souligne, est qui est à mon sens le plus important, c'est la "schizophrénie" dont nous faisons preuve à l'écart des animaux: d'un côté nous disons les aimer, de l'autre nous n'hésitons pas à leur faire vivre les pires souffrances, les tuer seulement pour le plaisir. Non, le végétarisme ne signifie pas les carences en protéines, non la viande n'est pas nécessaire à notre survie.

Ce midi j'ai mangé du couscous aux haricots rouges, pois cassés et graines de sésame, c'est bon, épicé et peu cher. Je n'ai pas mangé d'animal, et j'espère ne plus avoir à le faire.


Tuesday, January 5, 2016

Les Tops et Flops de 2015

Je ne coupe pas à la tradition en ce premier article de 2016, et vous souhaite une merveilleuse année, qu'elle vous apporte joie, réussite et santé !

Pour la première fois, je vous propose ici un top 3 et un flop 3 de mes lectures de 2015. Je ne lis pas énormément pour le plaisir, études littéraires puis préparation de concours oblige, donc le tri a été simple à faire. Je précise qu'il n'y a pas de classification particulière, les livres sont simplement cités dans le désordre.


Le FLOP 3
On commence avec ces livres qui m'ont déçue, qui ne m'ont pas transportée, qui m'ont laissée sur ma faim, bref, que je ne recommande pas particulièrement.

Frankia tome 1, Jean-Luc Marcastel
Je pense que c'est celui qui m'a le plus déçue. Peut être que j'avais mis la barre trop haute pour cet auteur que j'aime bien, qui vient de chez moi et dont j'ai envie de soutenir le travail. Je ne pense pas que la SF/fantasy réussisse à l'univers visuel et à la plume de cet auteur. Les clichés et les ficelles du récit visibles sont bien trop nombreux pour la grande fan de fantasy que je suis.

Poison, Sarah Pinborough
Ce livre avait de bons aspects, comme Lilith. Mais il y avait bien trop de ficelles scénaristiques énormes, des personnages agaçants et un style trop simpliste (je me demande toujours si c'est la faute de la traduction d'ailleurs). Je pense clairement ne pas faire partie du public visé; ce genre littéraire  me réussit de moins en moins... Je ne pense pas m'attarder sur la suite d'ailleurs.

Tim Burton; Entretient avec Mark Salisbury
On apprend plein de choses sur Burton, son histoire, ses déboires de tournages... Mais la seule chose que j'ai appréciée tout au long du livre, ce sont les dessins. Ce n'est que pour ça que le livre m'a plu. Il est répétitif, on s'ennuie vite, en plus c'est un livre assez lourd et long à lire, donc non. Si vous êtes fans, vous pouvez le garder juste pour les images.



Le TOP 3
Voici les livres qui m'ont ravie, transportée, qui m'ont marquée et probablement changé ma vie.

Frankenstein, Mary Shelley
Je ne m'attendais pas à aimer à ce point ce livre, bien qu'il ait déjà des avantages pour lui; XIXe siècle, philosophie et questions éthiques sont là. Pour ne rien gâcher, les descriptions sont à couper le souffle, je suis tombée amoureuse de la Suisse et des Alpes. Certains passages ont une ambiance horrifique bien menée, d'autres sont d'un romantisme formidable. Ce livre regroupe tout ce que j'aime, et j'ai même eu la chance de le lire en VO.

Wild, Cheryl Strayed
Ce livre est une petite perle pour moi. Je n'avais jamais lu de road-trip avant, et je n'en lirai sans doute pas souvent, mais c'est la chronique qu'en a fait Margaud Liseuse qui m'a motivée à le lire. Je l'ai littéralement adoré, chaque chapitre a eu une résonance particulière en moi. Je pense que ce n'est pas un hasard, puisque ce livre a beaucoup similitudes avec mon expérience. J'ai eu même plusieurs fois l'impression de lire ma propre histoire. Je l'aime si fort !

La Ligne Verte, Stephen King
Je n'avais lu que sa nouvelle The monkey avant ce livre. L'écriture de King est vraiment addictive, prenante, impossible de lâcher le bouquin des yeux, c'est dingue. Le récit est poignant, horrible et cruel, il réveille la fascination mais aussi la compassion, et comporte un vrai message sur la peine de mort. Il réveille également des questionnements éthiques et philosophiques sur la vie, la morale, la justice. A vous procurer immédiatement !

Voilà, c'était mon petit TOP/FLOP de 2015, en espérant qu'il vous aura plu. J'espère lire plus l'année prochaine afin d'avoir plus de choix dans ma prochaine sélection. N'hésitez pas à aller voir les chroniques de ces livres pour en savoir plus surtout, elles ont été rédigées à chaud et vous permettront d'avoir une nuance supplémentaire.

Prenez soin de vous, et bisous bisouuus !!


Livraddict

Bannière Livraddict