Monday, March 28, 2016

Les Cités des Anciens : La fureur du fleuve / La Décrue, Robin Hobb

 Synopsis du premier tome : Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons pour se transformer en dragons. Mais trop affaiblis, ils donnent des créatures difformes et incapables de survivre sans l'aide des humains, si bien que les Marchands du Désert des Pluies décident de s'en débarrasser...



La Fureur du fleuve

Ce troisième tome va voir se résoudre certaines sous-intrigues. On pourra ainsi voir les personnages composer avec leurs différences de caractères et d'opinions. Thymara s'affirme, cette fois, pour de vrai, on la sent plus déterminée, bien qu'elle soit tourmentée par des questions dûes à l'adolescence. Alise définit également sa propre route, loin de l'étiquette et les pensées étriquées de Terrilville. La voyage libère ces deux femmes, qui, loin des règles dictées par la société, voient un nouvel avenir s'offrir à elles.
Pour ce qui est des dragons, il grandissent et prennent en assurance, et leurs relations avec les gardiens s'approfondissent.
Dans ce tome, j'ai versé mes premières petites larmes, autour de l'intrigue qui concerne Sédric le "chaperon" d'Alise, qui est également son ami. Une scène m'a bouleversée. Depuis, ce personnage m'est devenu beaucoup plus sympathique.



La Décrue

Je ne sais pas comment c'était possible, mais si, si, ce récit devient de plus en plus génial, et je pèse mes mots ! Autant les autres tomes n'étaient pas loin du coup de cœur, autant celui-là, il en est un. Je n'enlèverais rien à ces 391 pages, rien. Il confirme les différents questionnements posés par l'auteure quant à la condition des femmes dans cet univers. Les personnages féminins sont ainsi dans une quête de leur propre chemin, dans une société où la pression leur pèse beaucoup. Ce n'est pas spécialement propre à ce tome, mais les questions de la sexualité sont aussi évoqués, dessinant plusieurs façons de voir les choses, et donc plusieurs façons de vivre sa sexualité. J'ai été émue d'un bout à l'autre, c'était très addictif.
Définitivement, Robin Hobb nous prouve que la fantasy est un genre littéraire incontournable, pouvant aborder des thématiques graves, et permet de faire réfléchir le lecteur, tout en voyageant...
Je suis définitivement accro à cette saga, et j'espère que ça continuera comme ça pour longtemps !


Saturday, March 19, 2016

Les Cités des Anciens tome 2 : Les Eaux Acides, Robin Hobb






Hey mais quelle productivité dans les revues ! Ça doit faire à peine une semaine que je l'ai commencé, et déjà, je l'ai dévoré. 

Robin Hobb continue à me charmer avec ce deuxième tome de la saga Les Cités des Anciens. J'ai été ravie de retrouver les personnages, dont on commence à mieux discerner les caractères. Alise s'affirme contre Sédric qu'on apprend également à mieux connaître (c'était d'ailleurs un des passages que j'ai préféré dans ce tome). Thymara aussi commence à s'affirmer plus dans son caractère, ses opinions et sa volonté d'indépendance. Les relations entre les gardiens de dragons sont approfondies, et plus tendues. Graffe me met aussi mal à l'aise que les gardiennes, je n'aimerais pas vraiment me retrouver seule avec lui non plus... Le capitaine Leftrin, qui dirige le bateau accompagnant les dragons, reste peut développé dans ce tome, ce que je trouve dommage. Je pense que ça ne va pas tarder, je fais confiance à l'auteure ;)

Quant aux dragons, j'ai plus appris à les connaître, découvrir leurs caractères et leur rapports avec les gardiens a été passionnants. Sintara et Thymara forment un duo explosif, et j'ai un petit faible pour Kanaï et sa Gringalette. Ils découvrent le monde qui les entoure en chemin, et on découvre petit à petit de nouvelles facettes de ces créatures fantastiques.
On ne sait pas où se rendent dragons, gardiens et marins, cette aventure ne fait que commencer, et on sent bien que si certains enjeux commencent à se dessiner. Ce tome promet donc une suite d'aventures haletantes. Pour ne rien gâcher, on devient complètement accro à ce livre : il est impossible de le lâcher ! J'ai hâte de lire la suite!

Bisous aventureux <3

Thursday, March 17, 2016

American Gods: Neil Gaiman

Résumé :

Dans le vol qui l'emmène à l'enterrement de sa femme tant aimée, Ombre rencontre Voyageur, un intrigant personnage. Dieu antique, comme le suggèrent ses énigmes, fou, ou bien simple arnaqueur ? Et en quoi consiste réellement le travail qu'il lui propose ? En acceptant finalement d'entrer à son service, Ombre va se retrouver plongé au sein d'un conflit qui le dépasse : celui qui oppose héros mythologiques de l'ancien monde et nouvelles idoles profanes de l'Amérique. Mais comment savoir qui tire réellement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l'aube des temps, ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que ce ne soit ce mystérieux M. Monde...

NB: La traduction du nom de Wednesday correspond en français à "Voyageur", ce que je ne comprends absolument pas. Dans quel monde "wednesday" équivaut à "voyageur" ?? Si vous avez la réponse, ça m'intéresse très fort.



 J'en ai pensé quoi ?

Le point V.O.

Vous l'aurez compris si vous avez lu mon petit nota bene en bas du résumé, j'ai lu ce livre dans sa version originale. Donc avant de commencer la revue, on fait le point : le vocabulaire et l'orthographe sont américains, le livre est assez épais. (Avec ça on a tout dit et on n'a rien dit ha ha...) Je ne recommande pas cette lecture à un débutant, voire un novice de la lecture en anglais. Je m'en doutais, mais oui, effectivement la fantasy est difficilement abordable quand on débute. De plus, ici, il faut tenir la distance des 461 pages (en grand format !).

L'histoire

J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel le récit nous transporte. Ce livre est un mélange de road-trip, mythologie, voyages dans le temps et enquête policière. Définir et donner un genre à ce livre à mon sens, c'est déjà réduire tout ce qu'il signifie.
On se retrouve plongé au cœur d'une guerre impliquant les nouveaux et les anciens dieux, en Amérique du Nord. Le côté pluriculturel du peuple américain est mis en relief : chaque colon a amené sa culture et ses dieux sur le territoire. Ils cohabitent tous ensemble, et doivent faire face à la perte de foi des américains, qui les affaiblit. Les anciens dieux, meurent ou mènent des vies misérables parmi les humains, quand les nouveaux représentent ce que nous chérissons tous dans la société de consommation : les médias, la technologie, les fast food ... L'idée est que la foi s'est transférée à ces nouveaux dieux.

Des univers parallèles s'ouvrent et laissent place à toute une esthétique mystique qui entoure la réalité de notre monde, si bien qu'on peut parfois se sentir perdu, mais c'est voulu. Le personnage principal est perdu, il ne comprend pas tout, et évolue presque instinctivement dans l'histoire. En résulte une expérience sensorielle délicieuse et mystique (qui colle parfaitement avec le thème religieux, vous noterez). 

Les personnages

Shadow est le personnage principal, c'est un grand mec qui sort de prison, où il avait rencontré Low-Key Liesmith, qui doit avoir un nom qui résonne dans votre tête ;). Il apprend le décès de sa femme peu avant sa sortie, si bien qu'une fois dans l'avion, il ne sait plus quoi faire de sa vie. L'orage gronde, la tempête menace, et Shadow rencontre Wednesday, homme énigmatique qui cherche à l'embaucher. Shadow est plongé au cœur de la guerre opposant les anciens dieux et les nouveaux, et accompagne Wednesday pour réunir les anciens dieux en vue d'une bataille qui promet d'être terrible... Je me suis beaucoup attachée à lui, seul humain dans une marée de portraits de dieux qui peuvent parfois dérouter. Il est un peu l'ancrage du lecteur dans la plongée au sein de cet univers, qui pourrait en dérouter plus d'un.

Les personnages secondaires (je ne donne pas de noms, je ne veux spoiler personne) ont tous des histoires, des intérêts propres et des caractères très bien définis, si bien que même si on les retrouve des centaines de pages plus loin, on les reconnaît. Tous on plus ou moins un lien avec des mythologies, il n'est cependant pas uniquement question de mythologie nordique, mais aussi du vaudou, des dieux africains, des dieux des premiers hommes, amérindiens, ou de personnages issus de différents folklores. Chacun ont des façons différentes de se "nourrir" et on adapté leur mode de vie en fonction de leur besoin (un leprechaun qui boit par exemple). Eux aussi sont attachants, dans leur majesté, leur savoir et leur désabusement. Qu'ils soient anciens ou nouveau, pas de manichéisme: chacun a sa part d'ombre ou de lumière, d'où une certaines difficulté à définir un "vrai" méchant.


En conclusion ...

Une expérience totalement inédite pour moi: American Gods ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire avant. C'est à la fois rafraîchissant et déroutant, une occasion de se laisser porter par le récit. Vous aurez sans doute aussi une envie folle d'en apprendre plus sur les différents dieux évoqués, d'ailleurs je vous encourage à le faire, vous découvrirez et comprendrez beaucoup de chose en complétant vos connaissances. Dans ce sens, je pense que ce livre doit être une expérience de relecture parfaite !


Des bisous éclairs <3

Monday, March 14, 2016

Végétarienne, ça y est !

Il y a de cela bientôt trois ans, j'étais persuadée que je ne deviendrais jamais végétarienne. Je n'en voyais pas l'utilité, je trouvais ça compliqué, finalement pourquoi ? Pour avoir un impact vraiment minime. Bof quoi.

Pendant 3 ans, étudiante et paumée, je n'aimais pas cuisiner. Je rentrais de mes cours à midi, avec une baguette sous le bras, me faisant un sandwich au saucisson en regardant une série. Et puis basta. Ça ne m'amusait pas de prendre une casserole, faire chauffer de l'eau, attendre, peler des légumes, attendre encooooooore .... Non, j'avais faim, je voulais manger, point. Peu m'importait finalement de savoir ce que j'ingérais. Je mangeais ce qui me faisait plaisir : charcuterie, sucreries, tartines de beurre salé. J'ai de la chance, je ne grossis pas facilement. Mais j'ai quand même pris deux, voire trois kilos dans ma période la plus faste (fin de l'hiver ha ha !).



Enfant, j'étais difficile : je n'aimais pas manger de légumes, je faisais la tête dès que ce que je mangeais ne sortait pas d'une barquette en plastique ou d'une boîte de conserve. Je ne mangeais que de la nourriture industrielle, dur pour mes parents de me faire avaler autre chose. Adolescente, je ne mangeais que parce que c'était nécessaire, et l'idée du repas m'en faisais bouger une sans décoller l'autre. Je n'avais pas de troubles de l'alimentation, je n'étais juste pas intéressée par la cuisine. Je préférais retourner à mes activités dès que possible (la lecture, mais ça vous aurez deviné).

Ainsi, le vrai questionnement sur le contenu de mes assiettes n'est arrivé que tardivement, quand j'ai dû faire moi-même mes propres courses.
 La viande était chère, j'en ai perdu beaucoup entre deux dates de péremption, ou de modes de conservation incertains. A chaque fois, ce gâchis me faisais mal au cœur "ce poulet est mort pour rien, je n'ai même pas pu le manger". Bon, aujourd'hui ça me fait un peu bondir d'imaginer qu'un jour j'ai pu me dire que la mort d'un animal pouvait être utile, mais en même temps, notre société actuelle nous fait penser ces choses.
Une ouverture d'esprit me semble primordiale pour comprendre les enjeux posés par cette consommation : pollution, maladies cardio-vasculaires, cancers ... C'est difficile de se dire que ce qu'on a toujours fait peut nous faire du mal. De se dire que les animaux souffrent. Oui, ils ressentent de la douleur, ils sont capable de penser, de communiquer, comme nous, mais d'une autre manière. Aucune des vaches que vous croisez dans les prés ne veulent être tuées, pas plus qu'un bébé dans une poussette n'a envie d'être écrasé. Et c'est très très dur de se remettre en question pour ça.



Je ne juge aucunement les autres, leurs choix, ou leurs non-choix plutôt. Nous avons été élevés omnivores, persuadés que la viande était essentielle pour nos apports en fer, protéines et vitamine B12. C'est ce que mon père me dit quand je parle de mon végétarisme : "on a toujours fait comme ça". Point. Pour lui, pas de remise en question. Je vais faire un parallèle pour mieux faire comprendre l'absurdité de cette affirmation : pendant des siècles, on a toujours refusé l'accès des filles à l'éducation. On a toujours fait comme ça. L'esclavagisme, la peine de mort, la monarchie : on a toujours fait comme ça. Mais un jour, paf, ça a changé. Et mine de rien, on les apprécie bien ces changements. C'est un peu ce qu'il s'est passé dans ma tête quand j'ai enfin franchi le pas; j'ai pris ma propre Bastille, fait ma révolution, et j'aime ce changement.

Vous êtes probablement omnivores, et je ne vous jetterais jamais de pierres. Faites ce que vous voulez dans votre quotidien, tant que ça vous rend heureux. Moi j'ai fait mon pas en avant, pour me sentir mieux avec moi même.

Bisous fluffy <3

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