Monday, March 14, 2016

Végétarienne, ça y est !

Il y a de cela bientôt trois ans, j'étais persuadée que je ne deviendrais jamais végétarienne. Je n'en voyais pas l'utilité, je trouvais ça compliqué, finalement pourquoi ? Pour avoir un impact vraiment minime. Bof quoi.

Pendant 3 ans, étudiante et paumée, je n'aimais pas cuisiner. Je rentrais de mes cours à midi, avec une baguette sous le bras, me faisant un sandwich au saucisson en regardant une série. Et puis basta. Ça ne m'amusait pas de prendre une casserole, faire chauffer de l'eau, attendre, peler des légumes, attendre encooooooore .... Non, j'avais faim, je voulais manger, point. Peu m'importait finalement de savoir ce que j'ingérais. Je mangeais ce qui me faisait plaisir : charcuterie, sucreries, tartines de beurre salé. J'ai de la chance, je ne grossis pas facilement. Mais j'ai quand même pris deux, voire trois kilos dans ma période la plus faste (fin de l'hiver ha ha !).



Enfant, j'étais difficile : je n'aimais pas manger de légumes, je faisais la tête dès que ce que je mangeais ne sortait pas d'une barquette en plastique ou d'une boîte de conserve. Je ne mangeais que de la nourriture industrielle, dur pour mes parents de me faire avaler autre chose. Adolescente, je ne mangeais que parce que c'était nécessaire, et l'idée du repas m'en faisais bouger une sans décoller l'autre. Je n'avais pas de troubles de l'alimentation, je n'étais juste pas intéressée par la cuisine. Je préférais retourner à mes activités dès que possible (la lecture, mais ça vous aurez deviné).

Ainsi, le vrai questionnement sur le contenu de mes assiettes n'est arrivé que tardivement, quand j'ai dû faire moi-même mes propres courses.
 La viande était chère, j'en ai perdu beaucoup entre deux dates de péremption, ou de modes de conservation incertains. A chaque fois, ce gâchis me faisais mal au cœur "ce poulet est mort pour rien, je n'ai même pas pu le manger". Bon, aujourd'hui ça me fait un peu bondir d'imaginer qu'un jour j'ai pu me dire que la mort d'un animal pouvait être utile, mais en même temps, notre société actuelle nous fait penser ces choses.
Une ouverture d'esprit me semble primordiale pour comprendre les enjeux posés par cette consommation : pollution, maladies cardio-vasculaires, cancers ... C'est difficile de se dire que ce qu'on a toujours fait peut nous faire du mal. De se dire que les animaux souffrent. Oui, ils ressentent de la douleur, ils sont capable de penser, de communiquer, comme nous, mais d'une autre manière. Aucune des vaches que vous croisez dans les prés ne veulent être tuées, pas plus qu'un bébé dans une poussette n'a envie d'être écrasé. Et c'est très très dur de se remettre en question pour ça.



Je ne juge aucunement les autres, leurs choix, ou leurs non-choix plutôt. Nous avons été élevés omnivores, persuadés que la viande était essentielle pour nos apports en fer, protéines et vitamine B12. C'est ce que mon père me dit quand je parle de mon végétarisme : "on a toujours fait comme ça". Point. Pour lui, pas de remise en question. Je vais faire un parallèle pour mieux faire comprendre l'absurdité de cette affirmation : pendant des siècles, on a toujours refusé l'accès des filles à l'éducation. On a toujours fait comme ça. L'esclavagisme, la peine de mort, la monarchie : on a toujours fait comme ça. Mais un jour, paf, ça a changé. Et mine de rien, on les apprécie bien ces changements. C'est un peu ce qu'il s'est passé dans ma tête quand j'ai enfin franchi le pas; j'ai pris ma propre Bastille, fait ma révolution, et j'aime ce changement.

Vous êtes probablement omnivores, et je ne vous jetterais jamais de pierres. Faites ce que vous voulez dans votre quotidien, tant que ça vous rend heureux. Moi j'ai fait mon pas en avant, pour me sentir mieux avec moi même.

Bisous fluffy <3

No comments:

Post a Comment

Livraddict

Bannière Livraddict