Friday, July 29, 2016

Guinevere, Jean-Louis Fetjaine

Synopsis:

Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un peu de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable, Gwenwyffar, "Blanc Fantôme" est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Entre la Dame Blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.



Mon Avis :

Pfff... Ce livre a été bof de bout en bout. Ni vraiment mauvais, ni excellent, je ne me suis tout simplement pas sentie touchée par ce roman. Je m'attendais à une petite friandise de réécriture du mythe arthurien, arrosée d'elfes et d'autres créatures magiques (d'ailleurs chez Livraddict ils ont bu un coup de trop quand ils l'ont catégorisé "fantastique"... c'est même écrit sur la couverture que c'est de la fantasy !).

Bref, il s'agit ici d'une suite de la trilogie des elfes, que j'avais lu il y a de cela presque dix ans (et oui je vieilli ha ha !). J'avais adoré ces livres, et je n'ai malheureusement par retrouvé la magie qui m'avait accrochée par le passé. On sent que l'auteur est spécialisé dans le Moyen-âge, ce qui permet d'en apprendre un peu plus sur les coutumes, les costumes, les mœurs de l'époque. C'est sans doute ce que je retiens de plus positif. La plume est également agréable à lire, et colle très bien à l'univers médiéval. Mais, je n'ai pas réussi à me sentir impliquée par le récit ou les personnages une seule fois en 400 pages. Franchement, la lecture a été un peu laborieuse sur la fin.

 Je pense que mon gros souci a été la vision sexiste des femmes. C'est peut-être dû au Moyen-âge, mais certains éléments me font penser qu'il ne s'agit pas seulement de cela. Fetjaine aurait pu développer des personnages féminins bienveillants, ou neutres, mais il ne l'a pas fait. Celles qui tiennent le devant de la scènes sont toutes des femmes manipulatrices, avides de pouvoirs, froides et calculatrices. Les autres, sont  effacées, inutiles, des pots de fleurs. C'est affligeant. Guinevere elle-même est décrite majoritairement par les personnages masculins, et son point de vue ne fait que confirmer les soupçons de ces messieurs. Formidable n'est-ce pas ? De même, elle n'a aucune profondeur de caractère, la où les amitiés et enjeux personnels des chevaliers sont longuement développés, provoquant l'attachement du lecteur. Pour les femmes, point d'empathie. Je n'exagère même pas, puisque même les deux pots de fleur présents ne sont pas développés. De plus, si un viol est clairement décrit comme tel dans le récit, un deuxième, plus insidieux semble passer comme une lettre à la poste. Je profite donc de ma chronique pour rappeler que toucher sexuellement une personne dans son sommeil, c'est ne pas avoir obtenu son consentement préalable, quelle que soit la relation entre les deux personnes. Ça verse clairement dans la culture du viol une scène pareille.

Je ne dis pas que les personnages féminins auraient dû être toutes gentilles, mais que si on avait voulu être honnête, il aurait fallu leur donner vraiment la parole, au même titre que les hommes, leur donner un caractère, un vécu. Bref, ça m'a dérangée. Ce n'est pas parce qu'on traite de Moyen-âge qu'on doit traiter les personnages féminins comme des bouses.

Pour terminer, le twist de fin n'est pas prévisible. Non, c'est vrai qu'on ne le voit pas venir. Mais ça tombe tellement comme un cheveu sur la soupe, à peine expliqué en trois phrases que tout l'effet de révélation en est avorté. C'est dommage, parce que l'idée était intéressante. 

Bisous elfiques !

Sunday, July 24, 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers, Ransom Riggs

Synopsis :

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...




Mon Avis :

Point V.O : Le style de l'auteur est très bon, pour faire tenir en haleine le lecteur. Cette lecture en V.O peut se faire de façon fluide pour la plupart des personnes qui lisent en anglais (habitués et moins habitués). Le seul "souci" pourrait être de tenir plus de 300 pages.

Ce livre a représenté pour moi, une expérience inédite, folle, trépidante, hallucinante. Je ne vous le cache pas, c'est devenu un coup de cœur au bout de 50 pages. Je le savais, je le sentais, ce livre est fait pour moi. L'ambiance, les personnages, l'écriture, le suspens, tout est réuni dans ce livre pour une lecture trépidante, horrifique et inoubliable.

Je comprends parfaitement pourquoi notre très cher Tim Burton s'est intéressé à cet ouvrage pour en tourner l'adaptation. Clairement, quand on connaît un peu le travail du bonhomme, on ne peut que voir des similarités, des inspirations, le tout très bien amené (à la lecture, cela ne donne pas non plus l'impression d'être en train de lire Beetljuice hein !). La thématique du père fait partie de ces éléments, ainsi que les enfants particuliers, qui m'ont tout de suite fait penser à son fameux recueil de poèmes La Triste Fin du Petit Enfant Huître.


Pour continuer dans les ambiances, j'ai trouvé que le côté horrifique et dérangeant était proche du générique de la série American Horror Story, que j'aime énormément, notamment pour la saison 4 (clin d’œil pour ceux qui l'ont vue !).

Les photos utilisées pour ponctuer et illustrer le récit ont été sélectionnées par l'auteur sont authentiques et parfois légèrement retouchées numériquement. Alors là, on touche la perfection. Elles épousent le récit, l'allègent en description inutiles... Et participent à insinuer l'horreur dans nos petits cœurs. Quelques fois lors de ma lecture, je redoutais de tourner la page, sachant que la photo que j'y verrais serait quelque chose de dérangeant, d'effrayant. Comme lorsqu'on regarde un film d'horreur et qu'on attend dans l'angoisse que le fantôme nous pète au visage. Pour ne rien gâcher le récit est construit de façon haletante, c'est un véritable page-turner. Le mystère qui entoure l'histoire des enfants particuliers se dévoile à un rythme parfait : ni trop lent ni trop rapide. Le récit en devient fascinant, on se sent en plus très proche du personnage principal, avec ses questions et ses angoisses d'adolescent. Jacob ressemble à un "vrai" adolescent, pas un superhéros comme dans les dystopies, ni un grand aventurier, un ado, comme nous avons été (ou comme nous sommes tous). Les personnages secondaires, qu'ils soient plus ou moins importants, ont tous leurs rôles à jouer, et sont tous attachants dans leurs singularités.

Les références à Frankenstein et à Tolkien sont également présentes, ancrant le récit dans un héritage de récits à la fois fantastique et fantasy (et non, ce n'est pas la même chose merci!). Ce dernier point met en lumière le fait que cette lecture est faite pour les lecteurs de tous les âges. Pour moi, on peut s'y retrouver de 11 à 99 ans, pour les frissons, pour l'univers, les personnages, l'histoire, qui sont tous passionnants.
Rien n'est à jeter, tout à été très bien pensé. Je comprends l'engouement du public pour cet ouvrage, et je serre les fesses pour que notre cher Tim en fasse un film à la hauteur de mes espérances.

Bisous en spirales, escaliers tordus et yeux cernés <3

Wednesday, July 6, 2016

Confortablement ignorant, Richard A. Oppenlander

NB : Ce livre est un service de presse qui m'a été gracieusement envoyé par la maison d'édition Le Muscadier. Je les remercie chaudement pour cela. Sachez que cet envoi ne m'empêche pas d'avoir un esprit critique, cette revue reflète ainsi fidèlement mon ressenti face à la lecture de ce livre.


Synopsis :

 Lorsque nous mangeons de la viande, du poisson ou que nous buvons du lait, faisons-nous le lien avec la destruction de la forêt amazonienne et des espèces animales, le développement dramatique des maladies chroniques (cardiovasculaires, cancers, etc.) ou avec le réchauffement climatique ? Non, bien sûr. Pourtant, nous sommes tous plus ou moins conscients que nos choix alimentaires ont une influence directe sur notre santé et sur notre environnement. Pourquoi alors nous est-il si difficile de modifier nos habitudes, quand bien même nous comprenons que nous devrions le faire ? S’appuyant sur de nombreuses études récentes, ce livre nous donne les clés pour comprendre comment la production alimentaire industrielle fondée sur les protéines animales est en train de détruire à petit feu notre avenir et celui de notre planète.

Mon Avis :

Il s'agit d'un ouvrage qui s'est axé principalement sur le rapport entre l'industrie et l'élevage de la viande et d'autres produits animaux, et l'état actuel de notre environnement. Ne soyez pas étonné si les aspects santé et éthiques de la question ne sont qu'effleurés dans l'ouvrage, il s'agit simplement du traitement d'une des facettes du problème de l'exploitation animale.

L'auteur stipule lui-même qu'il cherche à faire lire cet ouvrage au plus grand nombre, néophytes comme individus plus au courant de ces problématiques. Pour ce faire, tout ne peut pas être étudié de façon très approfondie : vous aurez sans doute envie d'en apprendre plus une fois l'ouvrage terminé.
Cependant l'objectif principal (parler de l'environnement) de cet ouvrage est à mon sens très bien atteint. On apprend énormément de choses sur la pollution de l'air, de l'eau, l'érosion, la déforestation et la désertification en rapport avec l'élevage. Il y a d'ailleurs beaucoup de chiffres qui sont cités, ce qui peut rendre la lecture un peu ardue parfois. Il reste qu'ils permettent de beaucoup mieux visualiser l'étendue des dégâts.
Les chiffres sont également très axés sur les Etats-Unis, mais il ne faut pas oublier que l'Europe et particulièrement la France sont coupables des mêmes excès, d'ailleurs cela est spécifié dans la postface.

Cet ouvrage d'environ 200 pages se lit assez facilement et peut-être glissé dans votre sac de plage (la couverture glacée est non seulement magnifique, mais si vous renversez un peu d'eau dessus, elle ne s'abîmera pas... ça sent le vécu!). Le discours que tient Richard Oppenlander est fait pour réveiller la conscience des lecteurs, il ne va pas par quatre chemins, et cherche à nous présenter la vérité, face aux lobby agricoles et gouvernementaux. L'auteur cherche ainsi à nous questionner sur ce qui se trouve dans notre assiette, et son "coût réel", celui qu'on ne trouve pas sur la barquette de viande. Il utilise également des comparaisons et des mises en situation à imaginer pour mieux comprendre les enjeux de l'exploitation animale.

A lire pour tous ceux qui cherchent à agir pour changer le monde :) 

NB n°2 : étant moi-même végétarienne, je ne peux qu'approuver ce genre de discours, si ce n'est pas votre cas, n'hésitez pas à me donner votre ressenti sur cette lecture !

Bisous écoconscients

Livraddict

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